Frigolo bien glacé Bébert le roi des glaces,
Chaque jour à trois heures rompt le silence et passe,
Il claque dans ma tête le bruit de la glacière,
Qu’on ouvre et qu’on referme portée en bandoulière,
Frigolo bien glacé tes sonorités brèves,
Ont un parfum de froid, de liberté, de rêve,
Les persiennes de bois dans les pièces obscures,
Dessinent des rayons de lumière sur les murs,
Frigolo bien glacé on
court dans l’escalier,
Une à une les portes s’ouvrent à chaque palier,
Les mains tendues s’agitent à l’ombre des fenêtres,
On échange une pièce contre un peu de bien être,
Frigolo bien glacé acheté, déballé,
Le chocolat croqué craque sous le palais,
Allongé on déguste avec
lenteur la glace,
Et l’on ferme les yeux pour conserver la trace,
Noisette parfumée, saveur de caramel,
Pistache électrique enivrante rebelle,
Chocolat doux amer profond plein de mystère,
Vanille rassurante au goût de nos grand’mères,
Frigolo bien glacé, le papier léché,
Une dernière fois tristement a séché,
Les persiennes de bois dans les pièces obscures,
Dessinent des rayons de lumière sur les murs,
Victor Zarca, poète des « délices », nous met l’eau à la bouche en évocant le frigolo:
(je recherche une photo du frigolo, Lina)