Pur hasard ? certainement pas. Il était écrit quun jour dété, les anciens du Lycée Carnot et consorts se retrouveraient ainsi !
Orly, 31 Juillet 2005 : une foule colorée et bruyante sempresse vers lAfrique du Nord. Trois drôles de dames « piaffent » dimpatience à lidée de retrouver leur terre natale, à la recherche de ses senteurs et saveurs épicées
Etonnement à Tunis-Carthage où plus rien ne ressemble au passé ; où sont le lac et le TGM ? Seule une musique bédouine nous ramène à la réalité ; nous sommes en Tunisie, épuisées mais heureuses. Il est trois heures du matin.
Hôtel Renaissance, somptueuse oasis de charme et de sérénité où des jeux dombres et de lumières dévoilent des fontaines au doux murmure ; au loin, des diamants scintillent dans un rayon de lune : la méditerranée. Nous sommes éblouies, telles des mômes
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Nous avons hâte de renouer connaissance avec les «pèlerins ».Malgré la fatigue parisienne, nous allons de table en table, reconnaissant un sourire, un regard. Nous flottons un peu
La plage nest pas loin et violemment bousculés par le vent, nous nous y précipitons. Nous avons besoin de voir la mer démontée pour nous manifester sa joie de nous revoir. Les dunes de Gammarth, Kherredine, la Goulette, la Marsa
nous sommes si près et pourtant, lémotion nest pas encore là.
Ce qui nous anime tous, cest raconter notre histoire depuis notre départ de la Tunisie. Il nous faudra attendre quelques jours pour nous retremper dans ce passé si cher à nos curs.
Enfin, le portail de la mémoire souvre et les souvenirs de notre enfance et adolescence ressurgissent ; le stress sestompe et nous revivons enfin les jours heureux.
Bombolonis, Cacahuètes, glibettes, kakis, poissons grillés, mechouia nous invitent à la tentation ; nos papilles gustatives déshabituées sen réjouissent : au diable les kilos. La goulette, la jetée et le Saf Saf de la Marsa : rien na changé. Lodeur pleine de sensualité du jasmin nous parvient enfin au Dar Zarrouk où un dîner aux chandelles nous attend dans les dédales blancs et bleus de Sidi Bou ; vue sublime surplombant la mer, élégance des femmes, sourires non dissimulés, langueur des hommes au narguilé ; nous nageons dans une volupté demeurée intacte malgré une longue absence.
Dans les rues, nous allons à la rencontre des tunisois : es-salam ; quelques mots en arabe et lémotion nous envahit mutuellement ; nous sommes heureux dêtre en Tunisie et on nous le rend bien.
Nous nen finissons pas de nous réjouir…
Soirée «malouf» sur la plage de notre Renaissance : la rencontre des cultures à lidentique aux sons de la Darbouka ; hommes et femmes se lancent dans une danse du ventre effrénée ; cest la magie de lOrient, tous unis dans une même volonté : lappel à la paix.
(vers 2h. du matin, quelques membres des bureaux des associations de Tunisie et de France à la soirée « malouf » : de gauche à droite,Sylvain Bismuth, Taoufik Ben Ghars, président en Tunisie, René Assous, Lina Hayoun, le directeur général de l’Hôtel Rennaissance Slahdinne Bezrati(lc 68), Michel Hayoun président en France. Assis, Philippe Tapia et Madeleine Bennaceur)
Enivrés, presque repus de bien être, nous rejoignons le doyen des hôtels à HAMAMMET, le MIRAMAR , aux jardins luxuriants doliviers, de palmiers-dattiers, de bougainvillées, son sable blond et ses doux rivages.
La fête de lamitié est à son apogée. Dune paillote à lautre, nous communiquons, détendus et unis dans un même élan de joie autour de Michel et sa guitare, nous reprenons les mélodies italiennes des années 6O ou celles du folklore oriental.
Mon dos « souffreteux » se souvient encore des percussions de Lulu sur mon transat.
(de gauche à droite Michel Hayoun à la guitare, Dinah Brami, Virginie Dorade)
Notre jeunesse na pas foutu le camp et si le temps qui passe dépose quelques stigmates, çà et là, il nen reste pas moins celle de notre cur et de notre âme.
Cest le bonheur. Tel le thème du Café-philo improvisé et mené avec brio par Maître Georges : le bonheur, cest être en vie, être libre et savourer ces moments privilégiés en toute simplicité.
Mémoire fidèle aux bruits de la rue, du rémouleur de couteaux au roba vecchia sans oublier ces personnages si pittoresques de Tunis comme « Julot Lololaperdulala » ; merci Sylvain de mavoir tant fait rire
Rires et chansons, Cest un hymne à la fraternité, un immense youyou qui résonne encore dans les rues dHammamet.
Plaisir des sens; dEl Djem à Kélibia, sirotant un thé à la menthe aux sons dune musique envoûtante et mythique, langoureusement allongés sur des tapis dorient et peaux de bêtes dans ce café troglodytique. Un horizon vert émeraude à perte de vue : la méditerranée ; nous sommes en état dapesanteur
Fabuleuses journées et soirées, menées tambour battant par Lina, Philippe, Michel et les autres. Nous remercions de tant de jolies choses
Enfin, les îles Kerkennah se profilent après une traversée couleur locale en ferry. Palmeraie dense, terre aride et le GRAND HOTEL dans un décor digne des Caraïbes, encore vierge de toute invasion ; persiennes bleu de Prusse, douce lumière embrassant les façades éclatantes de blancheur, chants des cigales : cest un peu le paradis ; aucun scorpion visible sur lîle malgré « lalerte »
« La cerise sur le gâteau » met un terme à ces jolies vacances : une croisière avec trois skippers kiffeurs, alliant talents culinaire et artistique avec navigation ; baignades et plongées tel un rituel religieux et dégustation de poissons grillés,salades, briks à luf craquantes,
pastèques au goût suave sans oublier la visite impromptue dune déguéze au foulard rouge
devinez «chkoun» ? Les éclats de rire se font encore lécho de cette journée en mer idyllique ; Virginie et les paparazzi figent ces instants de joie de vivre. Rhamsa (cinq) sur nous !
(Avant d’embarquer sur le voilier)
(Coucher de soleil sur Kerkennah)
Encore un peu de chaleur, encore et encore ; non pas celle de la saison d’été, mais celle de l’amitié, de notre adolescence retrouvée : celle de notre Tunisie natale.
Quand allons-nous nous retrouver ?????
Merci à Lina, Michel, Philippe, Lulu, Yvan, René et salut aux autres copains et copines de Carnot, de Cambon, du Maroc et d’ailleurs.
Nadine Tibi-Z.
« Encore un peu de chaleur, encore et encore ; non pas celle de la saison d’été, mais celle de l’amitié, de notre adolescence retrouvée : celle de notre Tunisie natale…
Nadine Tibi
Pour ce périple, remerciements à
Djamal, responsable commercial de Beaux-voyages
Hanène Turki, directrice commerciale de l’Hôtel Miramar
Slahedinne Bezrati (term.68),directeur général de l’Hôtel Renaissance-Marriot
Guy Azria (term.80), directeur de Guy Voyages