Visite guidée de l’exposition DEGAS & le nu au Musée de d’Orsay (14/6/12)

Carnot-Tunis vous propose jeudi 14 juin à 15h45 au Musée d’Orsay, la visite guidée, par Suzette Sidoun, de la première grande exposition monographique consacrée à Edgar Degas (1834-1917) à Paris depuis la rétrospective de 1988 au Grand Palais.

Cette exposition explore l’évolution de Degas dans la pratique du nu, de l’approche académique et historique de ses débuts à l’inscription du corps dans la modernité au cours de sa longue carrière. Occupant avec les danseuses et les chevaux une place prédominante dans l’œuvre de l’artiste, les nus sont présentés à travers toutes les techniques pratiquées par Degas, la peinture, la sculpture, le dessin, l’estampe et surtout le pastel qu’il porte à son plus haut degré d’achèvement.

Organisée avec le Museum of Fine Arts, Boston, l’exposition bénéficie du très riche fonds d’oeuvres graphiques du musée d’Orsay, rarement montré pour des raisons de conservation, auxquels s’adjoignent des prêts exceptionnels des plus grandes collections, comme celles du Philadelphia Museum of Art, de l’Art Institute de Chicago ou du Metropolitan Museum of Art de New York.

Inscrivez-vous vite auprès de alct@free.fr, entrée à payer sur place, visite guidée 13€ par personne.

Le déjeuner tradionnel d’AMILCAR

Le printemps est à mi-course et nous fait naturellement penser à le fêter à nos Agapes de Printemps du samedi 9 juin avant l’envolée vers les grandes vacances estivales mais pas caniculaires, bien sûr !
Cette date a été retenue pour permettre à nos convives d’exercer leur devoir civique même si René CHAR, notre poète et résistant de l’Isle-sur -la -Sorgue (1907-1988), adepte du merveilleux et de la rébellion, écrivait :
« Nous sommes ingouvernables. Le seul maître qui nous soit propice,c’est l’ECLAIR , qui tantôt nous illumine et tantôt nous pourfend ».
AGAPES DE PRINTEMPS DU 09 JUIN 2007
Pour ce déjeuner traditionnel et en accord avec nos amies d’Armand Fallières, il a été retenu à nouveau
L’Ermitage de Villebon (salon Victor Hugo )- Hôtel Mercure –
Route du Colonel Marcel Moraine 92360 MEUDON LA FORËT ( voir plan)

Nous aurons le plaisir d’accueillir Samira TURKI – TORGEMAN , présidente de l’Association des anciennes de la rue de Russie de Tunis (ex-Fallières) qui fera le déplacement de Tunis avec quelques anciennes, en réplique au 120e anniversaire de ce Lycée qui a été fêté en juin 2006 à Tunis.

L’apéritif sera servi à partir de 12 h et le repas dans une salle climatisée et réservée pour nous.
On prendra le café dans les jardins en échangeant souvenirs et projets jusqu’à 17 h.
Le prix du repas sera de 46 € par personne tout compris (apéritif / au choix : entrées et plats/ fromage et salade / desserts / vins, eaux minérales et café).
Une navette partira du métro Pont de Sèvres (devant le bar “Arcoues”) à 11h 45.
Merci d’adresser vos réservations au plus tard le 04 juin avec le coupon-réponse et le chèque.

MERCI D’AVANCE DE VOTRE PARTICIPATION NOMBREUSE ET JOYEUSE.

Ange LEONFORTE Tél. 01 45 65 22 31
22, rue Emile Dubois – 75014 PARIS e-mail : angeleonforte @wanadoo fr.

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Anciennes Elèves Lycée Armand Fallières *****Anciens Elèves Lycée Carnot Tunis
AGAPES DE PRINTEMPS DU 09 JUIN 2007

M/ Mme………………………………………..inscrit………..personnes
et joint un chèque de 46 € x……..personnes = ………….€
à l’ordre de : Amicale Lycée Carnot Tunis
chez M.Ange LEONFORTE – 22, rue Emile Dubois- 75014 PARIS

Plats choisis
Entrées : …….….Maraîchère de légumes/tartare d’avocat
ou ……Haricots verts vinaigrette au foie gras
Plats : …….……..Gigot d’agneau/ratatouille niçoise
ou………….Duo de saumon-daurade en brick / riz basmati
Prendra (- ont) la navette : OUI / NON (rayer la mention inutile)
AMILCAR présidée par Ange LEONFORTE, c’est l’amicale des anciens de Carnot (les anciens sont représentés par 3 associations : l’AAELC en Tunisie, la nôtre l’ALCT et l’amicale informelle Amilcar en France). Comme chaque année, ils organisent leurs agapes de printemps.

TUNISIE, ma mémoire d’enfant – Joël CUENOT

Un grand et beau livre d’écrits et de photos pêchés au fond de la mémoire de Joël CUENOT (lc sec48), éditions Jöel CUENOT, Paris 1988.

Extrait : Du plomb dans l’abricot
« Mais tu vas te rendre malade !  »
s’exclame ma grand-mère, effrayée par ma goinfrerie. Cinq noyaux d’abricots sont posés dans mon assiette, j’en ai encore au moins trois dans la bouche et je tends déjà la main vers la corbeille. Vlan! Un coup de pied dans le tibia de mon frère, au sourire narquois. Lui, en face de moi, ne s’est pas fait remarquer alors qu’il a, j’ai bien compté, dépassé la douzaine.

A Tunis, c’est une passion, les abricots ! Chaque année, elle se ravive à l’arrivée des premiers fruits. Tous les gamins adorent les abricots, mais plus encore pour le noyau que les grands jette, que pour la chair ! Tout à l’heure, mes noyaux et la moitié de ceux de mes parents (l’autre moitié, c’est pour mon frère) iront grossir mon trésor, un sac de toile écrue, fermé d’un gros lacet.

A la  » récré « , je m’installe, le dos appuyé sur le mur, les jambes écartés et me mets à crier :
 » A la boutique, à la boutique, toujours on gagne, jamais on perd !  » . Ma boutique, c’est un rectangle dessiné à la craie sur le sol, entre mes jambes. Il est formé de trois carrés superposés ; à l’intérieur de chacun d’entre eux, j’ai écrit trois nombres : 1, 5 et 10. Le plus important est le plus éloigné du tireur qui, lui, va se placer derrière une ligne tracée à environ deux mètres. Il lance un noyau. Si celui-ci tombe à l’extérieur du rectangle, je me penche et je  » l’encaisse « . Si, par contre, il reste dans un carré, je dois non seulement restituer au tireur sa munition mais lui donner le nombre de noyaux indiqué dans la zone.

Il était prudent, avant d’ouvrir une boutique, d’avoir un  » capital  » permettant de faire face aux dettes. Si le mauvais sort s’acharnait contre  » le boutiquier  » qui voulait faire fortune en partant de zéro, ça se terminait par de violentes bagarres, seul moyen de régler de telles affaires d’honneur.

Il y avait d’autres jeux que la boutique. Pour jouer au  » castel  » on posait un noyau sur trois autres formant triangle. Le tireur qui réussissait à bousculer la petite pyramide avait gagné le tout. Mais, un jour, j’ai manqué faire faillite en jouant  » au long « . J’avais disposé une longue file d’au moins quinze noyaux à la perpendiculaire du mur où je m’appuyais, sachant que le tireur avait le droit d’empocher tous les noyaux se trouvant entre lui-même et celui qu’il avait bousculé.

Arrive un grand du Cé-ème-deux qui tire avec un projectile spécial mais tout à fait légal un gros noyau rempli de plomb. En deux coups, il rafle trente noyaux. Je dois fermer boutique, effrayé par l’ampleur du désastre, bien décidé cette fois, à devenir  » tireur « .

Après la classe, je rentre chez moi, en frottant sur les murs que longent les trottoirs, un gros noyau, rescapé de la défaite. Je n’ai pas fait cent mètres qu’il est usé ; par le trou, on aperçoit l’amande. Le trou suivant demande deux cent mètres, à cause des vitrines. Le dernier noyau, je le finis chez moi, sur les murs du balcon.

 » Papa, papa ! j’voudrais qu’tu m’fasses un plombé « . J’ai besoin de mon père, pour l’opération suivante. Une fois les noyaux vidés de leur amande, mon père fait fondre sur le gaz, dans une cuiller en fer, un morceau d’un tuyau de plomb. Ca sent le chaud, le métal brûlé, une odeur aussi âcre que celle que l’on respire dans les souks quand on s’arrête devant les ateliers des étameurs de récipients en cuivre.

Mon père pose un noyau troué sur un carreau de l’évier de la cuisine et, doucement verse dans l’orifice une coulée de métal fondu. Ca siffle, ça fume, ça sent le bois brûlé. Quand tout est refroidi, j’ébarbe le noyau et polis le bouchon de métal avec une lime fine.

Cette fois, je suis armé ! Demain j’entendrai les murmures des jaloux, des envieux qui me suivront de leur regard oblique. Si le conquérant, un jour, a perdu sa fortune, il sait, avec superbe en rebâtir une autre !

Le lendemain, le premier de mes noyaux plombés éclata dès qu’il toucha le sol, et les deux autres, quelques minutes après, connurent le même sort. Après une bonne colique, étape indispensable à la reconstitution d’un autre capital, je revins au statut très modeste de petit boutiquier.