Comme la plupart des 120 000 Juifs de Tunisie, Yves et ses parents poussés par l’Histoire (décolonisation et conflit isralo-arabe) ont quitté la Tunisie dans les années 60 et 70 .
Le recit du petit Yves, devenu entre-temps le docteur Yves Taïeb, restitue cette jeunesse heureuse en Tunisie, puis l’exil, et se veut un hommage à sa famille et à ces Juifs tunisiens qui connurent le même sort.
Co-édité avec les Editions Déméter (Tunis), l’ouvrage richement illustré retrace l’histoire d’un artisanat méditerranéen d’une extraordinaire richesse en même temps que le parcours d’une famille remarquable. Les «fils de Jacob », fut un cas unique d’une entreprise juive engagée dans la production de céramique d’art, une activité régulièrement exercée exclusivement par les musulmans depuis le Moyen-Age. Les Chemla l’ont revivifiée et l’ont inscrit durablement dans l’art et le paysage tunisiens. Des années 1860 à la fin du XXe siècle, c’est l’aventure de cette entreprise unique que le livre présente, en même temps que le souvenir d’une Tunisie plurielle que la nouvelle Constitution du pays tente, avec bien des difficultés et bien des efforts, de faire revivre.
Jacques Chemla, petit-fils de Jacob Chemla, est à l’origine de l’ouvrage et il a constitué de son vivant une importante collection de céramiques Chemla. Monique Goffard, petite-fille de Jacob Chemla, est spécialiste de sciences de l’éducation. Lucette Valensi, également petite-fille de Jacob Chemla, est historienne. Ancienne directrice des Annales et directrice d’études à l’EHESS, elle est spécialiste de l’Islam méditerranéen. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages.
Au 50 de la rue Caton raconte la nostalgie d’une enfance et d’une adolescence tunisoises.
La grande maison villa où vit toute la famille – parents et grands parents, oncles et tantes, frère et cousins – en est un personnage incontournable, avec son jardin extraordinaire où les enfants font figure de pionniers du vélo-cross et de tourmenteurs des chats du voisinage. A sa tête, le patriarche, le grand-père Louis, Italien, pâtissier célèbre à Tunis (Garza), flanqué d’Aspasie, la grand-mère grecque. D’où ce plurilinguisme – on y parle quatre langues indifféremment : le français, le grec, l’italien et l’arabe – dans une maison où la notion de racisme est inconnue, reflet du melting-pot culturel, religieux, avec ses traditions et rites haut en couleur, qui définissent si bien le cosmopolitisme du Tunis des années cinquante et soixante (éditions KIROGRAPHAIRES, 2012)
Anne-Marie Sirocchi-Fournier vit en région parisienne. Mariée, elle a trois enfants. Elle est professeur de lettres classiques et modernes. Depuis quelques années, elle participe aux ateliers d’écriture Bing et a rejoint l’APA (Association pour le Patrimoine Autobiographique). C’est dans ce cadre qu’elle a présenté ses textes, à Strasbourg, lors des rencontres annuelles 2010 de l’association, consacrées à « Europe et autobiographie », à l’occasion de la sortie du cahier « Maghreb et autobiographie ».
http://www.edkiro.fr/au-50-de-la-rue-caton.
Pour acquérir l’ouvrage par courrier, merci d’adresser un chèque de 20.45€ + 3.95 euros de frais de port à EDKIRO/Editions Kirographaires 12 rue Colbert 13001 Marseille, à l’attention de Melle Elif ARIK (n’oubliez pas de joindre vos noms et adresse).
De Tunisie est parti le printemps des peuples arabes. En quelques jours, sous l’impulsion de la jeunesse, les Tunisiens ont renversé une dictature qui, la veille encore, semblait inébranlable. Abdelwahab Meddeb nous fait partager ce moment unique, qui inaugure à ses yeux une métamorphose de l’Histoire. Il rencontre à Tunis et à Sidi Bouzid les acteurs d’une révolution éclairée par des valeurs universelles, laïques et non violentes. C’est une leçon politique : ce soudain sursaut de dignité populaire ruine les théories de la fin de l’Histoire ou du prétendu clash des civilisations. Leçon d’humanité aussi : touchées par le sacrifice d’un fils du peuple livré aux flammes, les élites intellectuelles n’ont fait que renforcer un mouvement lancé par les plus pauvres et les plus jeunes.
Un livre écrit au coeur de la révolution, avec la justesse et la hauteur de vue d’une méditation intemporelle.
Né à Tunis, Abdelwahab Meddeb, auteur de plus de vingt ouvrages dont La Maladie de l’islam, enseigne la littérature comparée à l’université de Paris X-Nanterre et produit l’émission «Cultures d’islam» sur France Culture.
Bouleversé par ce printemps tunisien survenu en plein hiver, Abdelwahab Meddeb livre ses analyses et réflexions dans un livre intitulé Printemps de Tunis, La métamorphose de l’Histoire. Publié simultanément à Paris (Albin Michel) et Tunis (Ceres), il sera disponible en librairie le 6 avril 2011.
L’auteur en quelques mots… Jacques Barsotti est professeur honoraire de chirurgie orthopédique et traumatologique, ancien chirurgien des hôpitaux. Après le lycée Carnot, En 1943, Jacques Barsotti entre à la Faculté de médecine d’Alger. En 1995, il cesse ses fonctions au CHU de Tours : cinquante-deux années d’exercice dans un siècle particulièrement riche en bouleversements scientifiques et sociaux.
Les circonstances l’ont confronté aux pratiques chirurgicales les plus diverses : en Afrique du Nord, dans le bled à Tunis puis dans le CHU d’Alger; en métropole, après un court épisode de chirurgie insulaire en Corse, carrière hospitalo-universitaire au CHU de Tours.
L’auteur a rencontré des praticiens très différents, tous passionnés par leur exercice. Avec eux, il a tenté d’alerter les pouvoirs publics sur le caractère inéluctable de la crise qui sévit actuellement dans la profession. Aujourd’hui, il nourrit sa réflexion de son expérience pour proposer des pistes, sortir du pessimisme ambiant et susciter un regain d’intérêt pour la chirurgie parmi les futurs étudiants.
Meurtri par la mort de son compagnon, François regagne dans un premier temps la ferme familiale où, à cause de son handicap, il se heurte à une hostilité à peine voilée : avec un seul bras, comment faire le paysan, traire les vaches, cultiver la terre ? Il se décide alors, poussé par sa promesse, à se rendre auprès de Robert Cassini, le père de Jean. La rencontre est chargée d’émotion. Et Robert Cassini n’a guère de mal à convaincre le jeune homme de rester auprès de lui et de participer à la marche de son entreprise. Jusqu’au jour où François croit deviner que les Cassini doivent leur fortune à l’essor d’une ancienne usine de munitions.
C’en est trop. François que les images de la guerre obsèdent décide de claquer la porte et, tournant le dos au confort et à l’univers des nantis, redevient un simple ouvrier dans une manufacture de tabac. Mais, le temps passant, il comprend qu’il a peut-être commis une grossière erreur de jugement et que les Cassini ne méritaient pas son opprobre. Tenaillé par le remords, hanté par le souvenir de Jean qu’il considérait comme son frère, il voudra réparer son erreur et faire revivre, auprès d’un père muré dans la douleur, le réconfort et l’ombre d’un fils.
Après avoir traversé côte à côte les quatre années de la guerre, François et Jean, fauchés par un obus à quelques heures de l’armistice, sont hospitalisés sur l’arrière. François doit être amputé d’un bras. Jean succombe à ses blessures après avoir fait promettre à ce frère d’armes, venu d’une autre région que la sienne, de se rendre à Nice auprès de sa famille.
Tout au long de sa vie, Jean-Claude Dana a résolument choisi d’adopter le parti-pris de l’optimisme. Sa trop grande curiosité associée à une bonne dose d’inconscience l’a parfois égaré sur de périlleux chemins de traverse et seule la bienveillance de sa bonne étoile l’a aidé à se sortir indemne des tribulations qu’il a vécues.
Dans ce récit picaresque et coloré, l’auteur nous fait parcourir un périple qui s’étend sur une vingtaine d’années, de l’adolescence à l’âge adulte, des années cinquante aux années soixante-dix.
Vous y côtoierez avec plaisir la bande de joyeux drilles de ses amis tunes, juifs tunisiens comme lui, ainsi que d’autres, à l’aube de l’indépendance de l’Algérie.
Les pérégrinations du narrateur vous feront voyager de Tunis à Montpellier, en passant par Grenoble, Besançon et Paris, sans compter quelques escapades lointaines au bout du monde.
Esprit d’ouverture, amour des jolies femmes et des belles voitures, goût du jeu, des armes et de l’aventure sont intimement mêlés dans ce kaléidoscope dans lequel l’humour, sans lequel les choses ne seraient jamais ce qu’elles sont, ne perd jamais ses droits.
Le fil conducteur et la trame de toutes les histoires narrées sont tissés par les rencontres, provoquées ou inopinées, souvent charmantes, parfois dangereuses, voire insolites avec des personnages célèbres.
Vous traverserez les années soixante désormais rendues plus mythiques par la musique et la joie de vivre que par un mai 68 que l’auteur survole avec nonchalance.
Vous croiserez les initiatrices, Marlène la putain et Térésa la Sicilienne pucelle, Marie-Claude et Christiane, les belles instigatrices, Helga, la jolie teutonne, Laura, la fausse timide, Chris, la call-girl, Max, le séducteur mythomane, Elie, l’impavide joueur de poker, Roger, le vieux pied-noir tricheur, Fanfan, le tueur corse gaffeur, Hedi, l’officier de gendarmerie au double visage et bien d’autres…
A Marseille où elle réside depuis, elle a accompli une carrière denseignante consacrée aux élèves en difficulté scolaire et aux enfants sourds. Plus tard, le hasard limpliqua dans des travaux de traduction au cours desquels elle pris goût à lécriture et développa, à travers la vie de ses ascendants, lhistoire des immigrés siciliens en Tunisie durant la première moitié du vingtième siècle.
A partir de limmigration de ses grands-parents, Huguette Senia-Badeau raconte la vie des Siciliens en Tunisie dans la première moitié du vingtième siècle, leur combat pour sintégrer dans le brassage ethnique qui simposait à eux et lacharnement pour certains à vouloir devenir Français tout en protégeant leurs racines.
Le récit immerge le lecteur dans la médina de Tunis des années cinquante où lauteur a grandi et se poursuit par un retour sur lenfance de ses parents. La traversée de la deuxième guerre mondiale y est contée à travers le regard de ceux qui lont vécue et souligne les souffrances du quotidien.
Lauteur développe ensuite avec une spontanéité denfant ses propres souvenirs aux accents de folklore tunisien. Lhistoire sachève en 1957 avec les premières vagues démigration des Pieds Noirs vers la France. Le style fait appel aux sens et évoque une atmosphère.
« Entre Sicile et Tunisie sadresse à ceux qui ont connu la Tunisie et vécu lexil, mais aussi aux curieux et aux jeunes générations pour qui il sera la découverte dun passé récent riche de traditions.Lauteur Huguette Senia-Badeau a vécu jusquà lâge de dix ans à Tunis dans le carrefour de cultures daprès guerre.
Dans cet ouvrage, Max DANA, cancérologue de terrain, fait le bilan de trente années glorieuses qui ont fait passer le cancer de mal réputé incurable au statut de maladie comme les autres, guérissable dans la majorité des cas et même à 95% pour certains cancers. Il explique ce qu’est le cancer et répond à toutes les questions que se pose le lecteur non averti.
Il témoigne également des progrès considérables réalisés grâce à un travail de fourmi auquel il a contribué : ses recherches dans le laboratoire d’ Henri Laborit, la création du premier service moderne de radiothérapie de l’Assistance publique à l’hôpital Saint-Louis à Paris, avec la première salle de repérage, le premier poste de physicien de radiothérapie. Les premières consultations pluridisciplinaires, la mise au point, avec le service du professeur Jean Bernard, d’un protocole qui a bouleversé le pronostic de la maladie de Hodgkin.
L’auteur raconte de nombreuses anecdotes sur des personnalités célèbres ou attachantes qu’il a soignées dans le service de radiothérapie-cancérologie de l’hôpital Américain qu’il a dirigé pendant 10 ans.
Il rapporte comment, ensuite, il a fait de son service de radiothérapie-cancérologie de Poissy-Saint-Germain une plaque tournante de la lutte contre le cancer dans les Yvelines et initié le dépistage systématique dans ce département.
Il dénonce un certain nombre de dérives. Il expose les difficiles problèmes éthiques, sociaux, économiques que posent les progrès de la cancérologie et plus généralement de la médecine.
Il suggère des solutions originales (pas toujours politiquement correctes) à ces problèmes : carte vitale à points, par exemple.
Témoignage d’espoir, ce livre propose ainsi des solutions pour l’avenir.
Diffusion : Rue Bleue Diffusion
Parc du Château de Lancosme
36500 Vendoeuvres
épouse Yvonnette, c’est l’épopée de toute une famille que l’on découvre. Derrière les anecdotes, les querelles, les rencontres amoureuses, les amitiés d’enfance, c’est un formidable témoignage de la vie quotidienne et des traditions d’ une famille juive italienne (livournaise) en Tunisie, à la veille de lindépendance. « L’homme chic » de Marc Lumbroso marclumb@club-internet.fr,
Édité par Cheminements éditions.
Lorsque Marc raconte Jacques, son père, « l’Homme Chic », à ses enfants et petits-enfants, ce n’ est pas seulement le récit de la vie de Jacques Lumbroso et de son
Paris, aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Les halles, qui abritent les marchés, sont la scène où se côtoient anciens combattants et résistants, collabo repentis, marchands de toujours, syndicalistes et étudiants, voire même certains jours les dames des beaux quartiers.
On y suit la vieille Adélaïde, surnommée la Lionne des marchés pour son engagement de toujours dans la défense du métier. Son fils Antoine, ancien poilu respecté de tous, a repris son étal mais aussi son combat, devenant à son tour chef du syndicat des marchands. Au contraire, son second fils, Adrien, a définitivement quitté les halles pour devenir avocat, puis s’engager en politique, en prenant soin de faire oublier ses compromissions dans le régime de Vichy. Cédric, jeune lycéen à la recherche de la vérité sur la mort de sa mère, se chargera de les lui rappeler.
Au fil de leurs rencontres se dessine peu à peu un tragique secret de famille. Cette saga familiale attachante est aussi l’occasion pour Charles Lancar de faire revivre le Paris d’après-guerre qui entre dans la modernité. Un Paris festif malgré les rationnements et les règlements de compte, croqué avec une plume alerte et parsemé de tableaux authentiques.
Né à Tunis en 1943, Charles Lancar est écrivain et vendeur sur les marchés parisiens, un terreau dont il s’inspire pour offrir aux lecteurs des romans à la fougue et l’imagination dignes des grands feuilletonistes du XIXe siècle. Charles Lancar est l’auteur de nombreux livres dont Les Racines du figuier (Plon 1997), et Café crème (Ramsay, 2005). Il a déjà brossé la vie des marchands parisiens dans plusieurs romans dont Antoine paru chez Belfond en 1998.
Dans le Paris des années d’après-guerre, le chassé-croisé des membres d’une famille de marchands, au fil des amours et des conflits politiques qui les déchirent ou les réunissent.
Charles Lancar (lc 1956/6eme) nous entraîne dans une saga familiale qui brosse une vaste fresque. Belfond 2010
Conçue à la fin du XIXe siècle autour de la médina, la ville est un des plus beaux exemples de cette fusion des styles architecturaux, qui témoigne de cette «harmonie des contraires» typiquement méditerranéenne où les styles occidentaux et orientaux se mêlent et dessinent les contours d’une civilisation cosmopolite, telle qu’elle a pu fleurir entre la fin du XIXe et la moitié du XXe siècle. Ce livre richement illustré retrace l’histoire de l’aventure architecturale de la ville européenne de Tunis, de l’Éclectisme au Style international, en passant par l’Art déco.