Le Ciel est par-dessus le toit de Gilbert NACCACHE

Préface de Gérard Haddad
« Les textes que l’on va lire, mélange de contes fantastiques, de nouvelles, de poèmes, sont pour la plupart des écrits de prison. Quand je les ai lus la première fois, j’ai immédiatement pensé à Primo Levi, le Levi des recueils « Lilith et du Fabricant de miroirs »…
Et puis ce qui m’a bouleversé par-dessus tout, dans ce recueil, c’est l’hymne à l’amour qu’il renferme et qui le sous-tend, comme le Cantique des Cantiques est sans doute l’âme de la Bible.
Du fond de sa prison, Naccache s’en prend à ce vers d’Aragon devenu ritournelle « Il n’y a pas d’amour heureux ». Pour lui, tout amour est forcément heureux par cette grâce merveilleuse d’avoir un jour existé. “Il suffit à un amour d’être, d’être partagé, de faire vibrer ensemble deux êtres, même pour peu de temps, de les avoir grandis un bref instant, et il a été un amour heureux. Tout ce qui est acquis à l’homme l’est pour toujours, simplement il faut se battre pour le renouveler.”
Pour avoir, de la nuit de sa prison, écrit ces mots inouïs de générosité, jamais lus, Gilbert Naccache mérite notre gratitude»
Editions Le Cerf (2005)

Lisa Seror au Chelsea Art Museum de New York

De même Badi Benaceur Ecrivain et Rédacteur en Chef (Culture) du Journal « La Presse » dédicacera son livre « Traversée/Crossing » consacré à la peinture de Lisa Seror

Chelsea Art Museum
556 West 22nd Street, New York, NY 10011
tel 212.255.0719 e-mail contact@chelseaartmuseum.org
www.lisa.seror.com
lisa@seror.com
Lisa Seror, artiste-peintre, expose ses toiles « les Chaises » au Chelsea Art Museum New York du 8 Septembre au 24 Septembre 2005
Vernissage le Jeudi 15 Septembre 2005 de 18h à 20h (sur invitation lisa@seror.com)

RETOUR AUX SOURCES


Pur hasard ? certainement pas. Il était écrit qu’un jour d’été, les anciens du Lycée Carnot et consorts se retrouveraient ainsi !
Orly, 31 Juillet 2005 : une foule colorée et bruyante s’empresse vers l’Afrique du Nord. Trois drôles de dames « piaffent » d’impatience à l’idée de retrouver leur terre natale, à la recherche de ses senteurs et saveurs épicées …
Etonnement à Tunis-Carthage où plus rien ne ressemble au passé ; où sont le lac et le TGM ? Seule une musique bédouine nous ramène à la réalité ; nous sommes en Tunisie, épuisées mais heureuses. Il est trois heures du matin.
Hôtel Renaissance, somptueuse oasis de charme et de sérénité où des jeux d’ombres et de lumières dévoilent des fontaines au doux murmure ; au loin, des diamants scintillent dans un rayon de lune : la méditerranée. Nous sommes éblouies, telles des mômes….
Nous avons hâte de renouer connaissance avec les «pèlerins ».Malgré la fatigue parisienne, nous allons de table en table, reconnaissant un sourire, un regard. Nous flottons un peu…
La plage n’est pas loin et violemment bousculés par le vent, nous nous y précipitons. Nous avons besoin de voir la mer démontée pour nous manifester sa joie de nous revoir. Les dunes de Gammarth, Kherredine, la Goulette, la Marsa… nous sommes si près et pourtant, l’émotion n’est pas encore là.
Ce qui nous anime tous, c’est raconter notre histoire depuis notre départ de la Tunisie. Il nous faudra attendre quelques jours pour nous retremper dans ce passé si cher à nos cœurs.
Enfin, le portail de la mémoire s’ouvre et les souvenirs de notre enfance et adolescence ressurgissent ; le stress s’estompe et nous revivons enfin les jours heureux.
Bombolonis, Cacahuètes, glibettes, kakis, poissons grillés, mechouia nous invitent à la tentation ; nos papilles gustatives déshabituées s’en réjouissent : au diable les kilos. La goulette, la jetée et le Saf Saf de la Marsa : rien n’a changé. L’odeur pleine de sensualité du jasmin nous parvient enfin au Dar Zarrouk où un dîner aux chandelles nous attend dans les dédales blancs et bleus de Sidi Bou ; vue sublime surplombant la mer, élégance des femmes, sourires non dissimulés, langueur des hommes au narguilé ; nous nageons dans une volupté demeurée intacte malgré une longue absence.
Dans les rues, nous allons à la rencontre des tunisois : es-salam ; quelques mots en arabe et l’émotion nous envahit mutuellement ; nous sommes heureux d’être en Tunisie et on nous le rend bien.
Nous n’en finissons pas de nous réjouir…

Soirée «malouf» sur la plage de notre Renaissance : la rencontre des cultures à l’identique aux sons de la Darbouka ; hommes et femmes se lancent dans une danse du ventre effrénée ; c’est la magie de l’Orient, tous unis dans une même volonté : l’appel à la paix.

(vers 2h. du matin, quelques membres des bureaux des associations de Tunisie et de France à la soirée « malouf » : de gauche à droite,Sylvain Bismuth, Taoufik Ben Ghars, président en Tunisie, René Assous, Lina Hayoun, le directeur général de l’Hôtel Rennaissance Slahdinne Bezrati(lc 68), Michel Hayoun président en France. Assis, Philippe Tapia et Madeleine Bennaceur)
Enivrés, presque repus de bien être, nous rejoignons le doyen des hôtels à HAMAMMET, le MIRAMAR , aux jardins luxuriants d’oliviers, de palmiers-dattiers, de bougainvillées, son sable blond et ses doux rivages.
La fête de l’amitié est à son apogée. D’une paillote à l’autre, nous communiquons, détendus et unis dans un même élan de joie autour de Michel et sa guitare, nous reprenons les mélodies italiennes des années 6O ou celles du folklore oriental.
Mon dos « souffreteux » se souvient encore des percussions de Lulu sur mon transat.

(de gauche à droite Michel Hayoun à la guitare, Dinah Brami, Virginie Dorade)
Notre jeunesse n’a pas foutu le camp et si le temps qui passe dépose quelques stigmates, çà et là, il n’en reste pas moins celle de notre cœur et de notre âme.
C’est le bonheur. Tel le thème du Café-philo improvisé et mené avec brio par Maître Georges : le bonheur, c’est être en vie, être libre et savourer ces moments privilégiés en toute simplicité.

Mémoire fidèle aux bruits de la rue, du rémouleur de couteaux au roba vecchia sans oublier ces personnages si pittoresques de Tunis comme « Julot Lololaperdulala » ; merci Sylvain de m’avoir tant fait rire…
Rires et chansons, C’est un hymne à la fraternité, un immense youyou qui résonne encore dans les rues d’Hammamet.
Plaisir des sens; d’El Djem à Kélibia, sirotant un thé à la menthe aux sons d’une musique envoûtante et mythique, langoureusement allongés sur des tapis d’orient et peaux de bêtes dans ce café troglodytique. Un horizon vert émeraude à perte de vue : la méditerranée ; nous sommes en état d’apesanteur…
Fabuleuses journées et soirées, menées tambour battant par Lina, Philippe, Michel et les autres. Nous remercions de tant de jolies choses…

Enfin, les îles Kerkennah se profilent après une traversée couleur locale en ferry. Palmeraie dense, terre aride et le GRAND HOTEL dans un décor digne des Caraïbes, encore vierge de toute invasion ; persiennes bleu de Prusse, douce lumière embrassant les façades éclatantes de blancheur, chants des cigales : c’est un peu le paradis ; aucun scorpion visible sur l’île malgré « l’alerte »…
« La cerise sur le gâteau » met un terme à ces jolies vacances : une croisière avec trois skippers kiffeurs, alliant talents culinaire et artistique avec navigation ; baignades et plongées tel un rituel religieux et dégustation de poissons grillés,salades, briks à l’œuf craquantes,

pastèques au goût suave sans oublier la visite impromptue d’une déguéze au foulard rouge … devinez «chkoun» ? Les éclats de rire se font encore l’écho de cette journée en mer idyllique ; Virginie et les paparazzi figent ces instants de joie de vivre. Rhamsa (cinq) sur nous !

(Avant d’embarquer sur le voilier)
(Coucher de soleil sur Kerkennah)
Encore un peu de chaleur, encore et encore ; non pas celle de la saison d’été, mais celle de l’amitié, de notre adolescence retrouvée : celle de notre Tunisie natale.
Quand allons-nous nous retrouver ?????

Merci à Lina, Michel, Philippe, Lulu, Yvan, René et salut aux autres copains et copines de Carnot, de Cambon, du Maroc et d’ailleurs.

Nadine Tibi-Z.
« Encore un peu de chaleur, encore et encore ; non pas celle de la saison d’été, mais celle de l’amitié, de notre adolescence retrouvée : celle de notre Tunisie natale…
Nadine Tibi
Pour ce périple, remerciements à
Djamal, responsable commercial de Beaux-voyages
Hanène Turki, directrice commerciale de l’Hôtel Miramar
Slahedinne Bezrati (term.68),directeur général de l’Hôtel Renaissance-Marriot
Guy Azria (term.80), directeur de Guy Voyages

Aujourd’hui de Colette FELLOUS

Colette Fellous – term.67 – (qui dirige au Mercure de France une collection de récits où de grands écrivains) continue d’explorer la trame complexe de son univers familial.
L’histoire commence très exactement le 5 juin 1967, jour frontière dans l’existence de l’auteur. Elle est à Tunis, à la veille de passer son bac, quand éclate la guerre des Six-Jours. A dix-sept, elle se découvre étrangère à son pays natal, stupèfiée par le déferlement de violence qui balaie Tunis. Cette journée, où elle reste calfeutrée dans son appartement mitoyen de la grande synagogue, marque aussi pour elle le point de départ des drames du Moyen-Orient. »Aujourd’hui » (Gallimard) a obtenu le prix Marguerite-Duras 2005

« Chronique Ifriquiennes » à Montpellier

Le thème, autobiographique et historique, parle du passage des frontières (culturelles,politiques, spirituelles, affectives …) : « Du crépuscule de l’époque coloniale en Tunisie, au bel été en terre languedocienne, en passant par les soubresauts de la décolonisation, la petite histoire d’une famille méditerranéenne islamo-chrétienne et multiculturelle rejoint la valse des temps, entre Afrique du Nord et Europe du Sud ».

Edité par Bizarre.fr Editions, Collection « Témoignages »,2004, , 30 Avenue Saint Lazare, 34000, Montpellier Tél : 04 67 794 078, Mob : 06 08 720 279
Hatim JAIBI-RICCARDI débat Le Jeudi 10 Mars 2005 a 20h30 de son livre « Chroniques Ifriquiennes » au Centre 665, 665 Route de Mende à Montpellier (04 67 63 21 68,centre.665@wanadoo.fr).

Histoire de Ian van ***, Gentilhomme de Flandre ou le Théâtre du péché d’Adrien SALMIERI

Suborneur, maquereau, tricheur et assassin, brigand hier, galérien aujourd’hui, mercenaire demain, Ian, jeune aventurier flamand, embrasse l’islam, si nécessaire, comme il embrasse les garçons: sans états d’âme. Casanova, qu’il a dû croiser à Venise, était un enfant de choeur à côté du héros de cette sulfureuse «Histoire de Ian van ***, Gentilhomme de Flandre ou le Théâtre du péché» (Editions de Corlevour, 97, rue Henri-Barbusse, 92110 Clichy, 22,50 euros).
L’auteur, c’est Adrien Salmieri. Issu de la communauté italienne de Tunisie, ce romancier et historien a connu son heure de gloire dans les années 1970 avec «le Soldat», «Elpénor, la nuit», ou «Chronique des morts» (Julliard). Depuis, il avait disparu. Il revient et on s’en félicite! Alors que la plupart des auteurs de romans historiques mettent des costumes d’autrefois aux personnages d’aujourd’hui, il reconstitue aussi bien la langue que la pensée des citoyens de la Sérénissime au xviiie siècle. Faussaire de génie, il peint sous nos yeux un Guardi.
Jacques Nerson (le nouvel Observateur du 17 février 2005)
Editions de Corlevour (2005)

Administration

Association du Lycée Carnot de Tunis ALCT
18, avenue des Champs Elysées 75008 Paris
tél 00 33 (0) 6 20 88 40 52 fax 0033 (0) 1 49 10 09 82
mail alct@free.fr site www.carnottunis.com

Le conseil d’administration définit et propose, en cohérence avec le projet de l’association, les missions à réaliser et la stratégie générale de l’association. Il nomme à sa première réunion le délégué général.

Conseil d’administration
Michel Hayoun, président
Philippe Tapia, vice-président
Alexandre Lévy, trésorier
Slim Torki, secrétaire général
Claudine Elhaik, secrétaire générale adjoint
Sylvain Bismuth, trésorier adjoint
Michèle Attal-Seror, chargé des événements culturels

Membres du Conseil :
René Assous
Foad Saberan
Bernard Taieb
Morris Sroussi
Suppléante : Hélène Hayat

Déléguée générale : Lina Hayoun
Déléguée générale adjointe : Nicolle Sarfati-Boccara

Depuis 1992, L’ALCT regroupe les anciens élèves et professeurs du lycée Carnot, habitant en France et dans le monde.
Forte de plus de 1000 adhérents, elle mène des activités régulières comme
– la publication d’une lettre d’information et d’une lettre mel,
– la création du site www.carnottunis.com visité par plus de 600 personnes quotidiennement.
– l’organisation de dîners-débats sur des thèmes historiques, de mémoire ou d’actualité (4 à 5 par an avec 120 à 200 participants) et de voyages (août 2005, la Tunisie et mai 2006, l’Andalousie
– des évènements extraordinaires : le Prix aux élèves du lycée Bourguiba ex-Carnot, l’anniversaire des 10 ans de l’association, …

L’ALCT a publié en 1999, 2001 et 2004 l’annuaire de ses adhérents et a initié l’Annuaire International 2006 en lien avec l’AAELC et AMILCAR. L’Association des Anciens du Lycée Carnot de Tunis est gérée par le conseil d’administration, en collaboration avec le délégué général.