Le film « La fille du juge » est inspiré du livre de Clémence BOULOUQUE « Mort d’un silence »,Gallimard. Il est produit par Dominique Tibi (Fille de Daniel et Nicolle Boccara).Si vous vous posez des questions sur l’indépendance de la justice, sur le pouvoir des médias,
Si vous êtes sensible au tragique destin de ces hommes contre le terrorisme, allez voir, le 4 janvier, le film de William Karel intitulé :
La fille du juge (cliquez pour voir la bande annonce du film)
Eloge de l’antichambre d’Yvan BERREBI
CHAPELET
Alors que sépandent sur les carrières du doute,
limpatience de laurore face aux desseins du fleuve,
les rectangles de ciel dans une muraille de glaise,
le remords au pied-bot fredonnant des gospels,
lobsession du maître enivré de mensonges,
la morsure du rongeur qui découpe la nuit,
les sirènes intimes brisant lenvol du jour,
la chaleur du tunnel où se consume lespoir,
le chant dun vent dété sur les volets mi-clos,
les convulsions de lencre séchant sur une syllabe,
ou les braises du temps qui sessoufflent dans lâtre,
se languissent déjà les moissons du rêve.
Les poèmes d’Yvan Berrebi dessinent des chemins, des parcours des espaces fous multiples, dessous, dessus, dedans, au travers, dans les profondeurs, parcourant les humeurs, les paysages, les éléments, les villes et les frontières, les guerres et les étreintes, navires éphémères sur locéan des mots et des choses, ils entrouvrent des portes sur les pays épars de ce pèlerin, voyageur du réel et de limaginaire. Parler dantichambre mais il ny a pas de chambre ! – et voilà qui justifie toute une poétique de lantichambre, car tout semble antichambre de tout, comme les passages chers à Aragon et Benjamin. Les mots sont à mi-chemin entre écriture automatique et élaboration savante, en quête de la conciliation des contraires encore un sas, peut-être, entre deux pôles. (Pierre Longuenesse)
Après « l’Humeur du Crépuscule » et « Rives, dérives », qui seront réédités en janvier 2006, un nouveau recueil où l’auteur s’interroge sur les antichambres de nos vies, ces passages publics ou clandestins: passage des cultures, passage de l’âge, passage des fidélités, vie partagée entre souvenirs dilués et attentes indéfinies, comme le dit le poème ci-dessous :
Le lycée Carnot et Tunis vus du ciel
du plus près
au plus loin
Comme promis, voici les photos du lycée vues sur Google Earth et envoyées par Zora.
superbe site de mosaïques
Panier de poissons
Mosaïque de Sousse remontant au milieu du IIIe siècle après J.C. Poissons et mollusques s’échappant d’un panier. La scène symbolise une abondance généreuse. (Musée de Sousse)Les plus belles mosaiques de Tunisie à voir sur le site
http://www.tunisie.com/mosaiques
1955.1956, classe de 3ème2
Photo de Gilles Thenadey
1977.1978, classe de 1ère B2
Photo envoyée par Frédéric de Amicis
Un film tunisien à l’IMA
Institut du Monde Arabe 1, rue des Fossés-Saint-Bernard 75005 Paris Auditorium niveau 2
Le film se déroule dans le quartier LAFAYETTE à Tunis : Après un séjour de quelques années à létranger, Jamil revient au pays. Sur recommandation, il est engagé temporairement comme commis dans une vieille librairie de Tunis tenue par Tarek. Celui-ci vit dans un appartement vieillot au dessus de la librairie, avec sa mère Aïcha, une femme fragile et discrète, et sa jeune épouse Leïla, fougueuse et éprise de chant. Cette dernière, malgré son amour pour Tarek, est lasse de la monotonie dune vie simple et rangée. Elle veut quitter lendroit. Jamil, lui, est attiré par Aïcha, mais plus dune quinzaine dannées les sépare
Saheb-Ettaba nous transporte ici au cur de ses souvenirs denfance et nous décrit la ville telle quil la percevait enfant lors de ses pérégrinations dans le quartier Lafayette. Il nous engage, avec joie et nostalgie, dans un tourbillon de parfums suaves et de délices, dimages et dodeurs citadines, de volupté et de chaleur humaine et nous fait partager la tendresse quil éprouve pour cette époque.
Rejoignez-nous, dimanche 11 décembre à 14h45 à l’IMA pour assister à la projection du film El-kotbia (Les libraires) du cinéaste tunisien Nawfel Saheb-Ettaba.
Entrée : 4 , puis rv. au salon de thé (Ziryab) 9ème étage.
TUNISIE : Rêve de partages, Guy DUGAS
Pays de civilisation millénaire, carrefour de peuples et d’influences fort divers, la Tunisie apparaît terre d’ouverture et de douceur de vivre, comme le Maroc farouche l’est de contrastes et l’Algérie déchirée de confrontations. Refuge des peintres et des poètes, accueillante aux proscrits comme » aux âmes désemparées à la recherche de l’Idéal « , elle s’exprime avec nuance et discrétion, dans » toutes les teintes créées, composées, rêvées par les plus délicats aquarellistes « .
Cette Tunisie plurielle et nuancée, offerte en partage à toutes les communautés qui la composèrent et encore si douce à leur souvenir, invite au vagabondage parmi une population arabo-musulmane largement ouverte à l’autre. On croisera en chemin une importante communauté juive restée fidèle à ses origines, la figure ambiguë du Français aux colonies, une minorité italienne au verbe haut, quelques milliers de Russes blancs, quelques centaines d’Arméniens, de Grecs ou d’Espagnols emportés jusque-là par d’autres révolutions, sans oublier, sous son nom d’emprunt, l’un des caricaturistes français les plus connus ! Au terme de ce périple littéraire et poétique à travers une vieille terre devenue sans heurts, il y a tout juste cinquante ans, une jeune nation, nous voilà enrichis de couleurs, de senteurs, de douceur – en un mot
d’humanité.
Textes réunis et présentés par Guy Dugas, professeur à l’Université Paul-Valéry de Montpellier.
éditeur : Presses de la Cité (3 novembre 2005)
Collection : Omnibus
Format : Broché – 1065 pages
C’est une Tunisie plurielle – offerte en partage à toutes les communautés qui en éprouvèrent la douceur – que Guy Dugas présente à travers les romans et récits de Maherzia Amira Bournaz, Georges Memmi, Georges Duhamel, Claude Roy, Adrien Salmieri (dont le fameux « Chronique des morts » dans son intégralité), Jean Amrouche, Nine Moatti, Hedi Bouraoui, …
MASSABIE MME
Prof d’éducation physique (années 70)
FAGE M.
Prof. de dessin (années 70)
DELFIEU M.
Prof. de maths (années 70)
L’opéra dans l’espace français de Frédéric LAMANTIA
Un paysage lyrique se dessine progressivement, touchant plusieurs colonies françaises ; mais derrière cette fascination commune pour la voix, objet de jouissance, certaines différences apparaissent selon les traditions locales et les goûts. En France, des villes se distinguent peu à peu par laccueil quelles font à ce divertissement. Temple « laïc » propre à lesprit des Lumières, lopéra s’impose vite comme lieu central dans la cité : il devient un « catalyseur urbanistique ».
Lapproche géographique envisage et analyse lart lyrique en tant quobjet déterminé par ses acteurs, ses réseaux et ses territoires. Elle aide à la compréhension du « phénomène lyrique » en dévoilant à sa manière les relations qui unissent autour de la voix, créateurs, spectateurs et mécènes : ces liens se matérialisent dans lespace en fonction des époques, des modes, des lieux et des moyens de communication.
Editions CONNAISSANCES ; SAVOIRS
Docteur en géographie culturelle, Frédéric LAMANTIA – fils de Sauveur LAMANTIA (LC1954 sc.ex)enseigne à lUniversité Jean Moulin Lyon III. Chercheur associé à lUMR 5600 du CNRS (Environnement Ville Société) et à lObservatoire Européen de Géopolitique, expert auprès de la Réunion des Opéras de France, il est également Conservateur des Orgues du Grand Temple de Lyon et organiste à lHôtel de ville de Villeurbanne.Forme musicale et architecturale, lopéra naît en Italie, essaime en Europe, sacclimate à chaque pays. lart lyrique est un symbole didentité qui participe à la construction dune mémoire collective et à lapparition de sentiments nationaux. La musique comme le bâtiment sont structurants de réseaux sociaux, et la France néchappe pas à ce phénomène.