L’auteur en quelques mots… Jacques Barsotti est professeur honoraire de chirurgie orthopédique et traumatologique, ancien chirurgien des hôpitaux. Après le lycée Carnot, En 1943, Jacques Barsotti entre à la Faculté de médecine d’Alger. En 1995, il cesse ses fonctions au CHU de Tours : cinquante-deux années d’exercice dans un siècle particulièrement riche en bouleversements scientifiques et sociaux.
Les circonstances l’ont confronté aux pratiques chirurgicales les plus diverses : en Afrique du Nord, dans le bled à Tunis puis dans le CHU d’Alger; en métropole, après un court épisode de chirurgie insulaire en Corse, carrière hospitalo-universitaire au CHU de Tours.
L’auteur a rencontré des praticiens très différents, tous passionnés par leur exercice. Avec eux, il a tenté d’alerter les pouvoirs publics sur le caractère inéluctable de la crise qui sévit actuellement dans la profession. Aujourd’hui, il nourrit sa réflexion de son expérience pour proposer des pistes, sortir du pessimisme ambiant et susciter un regain d’intérêt pour la chirurgie parmi les futurs étudiants.
Meurtri par la mort de son compagnon, François regagne dans un premier temps la ferme familiale où, à cause de son handicap, il se heurte à une hostilité à peine voilée : avec un seul bras, comment faire le paysan, traire les vaches, cultiver la terre ? Il se décide alors, poussé par sa promesse, à se rendre auprès de Robert Cassini, le père de Jean. La rencontre est chargée d’émotion. Et Robert Cassini n’a guère de mal à convaincre le jeune homme de rester auprès de lui et de participer à la marche de son entreprise. Jusqu’au jour où François croit deviner que les Cassini doivent leur fortune à l’essor d’une ancienne usine de munitions.
C’en est trop. François que les images de la guerre obsèdent décide de claquer la porte et, tournant le dos au confort et à l’univers des nantis, redevient un simple ouvrier dans une manufacture de tabac. Mais, le temps passant, il comprend qu’il a peut-être commis une grossière erreur de jugement et que les Cassini ne méritaient pas son opprobre. Tenaillé par le remords, hanté par le souvenir de Jean qu’il considérait comme son frère, il voudra réparer son erreur et faire revivre, auprès d’un père muré dans la douleur, le réconfort et l’ombre d’un fils.
Après avoir traversé côte à côte les quatre années de la guerre, François et Jean, fauchés par un obus à quelques heures de l’armistice, sont hospitalisés sur l’arrière. François doit être amputé d’un bras. Jean succombe à ses blessures après avoir fait promettre à ce frère d’armes, venu d’une autre région que la sienne, de se rendre à Nice auprès de sa famille.
Tout au long de sa vie, Jean-Claude Dana a résolument choisi d’adopter le parti-pris de l’optimisme. Sa trop grande curiosité associée à une bonne dose d’inconscience l’a parfois égaré sur de périlleux chemins de traverse et seule la bienveillance de sa bonne étoile l’a aidé à se sortir indemne des tribulations qu’il a vécues.
Dans ce récit picaresque et coloré, l’auteur nous fait parcourir un périple qui s’étend sur une vingtaine d’années, de l’adolescence à l’âge adulte, des années cinquante aux années soixante-dix.
Vous y côtoierez avec plaisir la bande de joyeux drilles de ses amis tunes, juifs tunisiens comme lui, ainsi que d’autres, à l’aube de l’indépendance de l’Algérie.
Les pérégrinations du narrateur vous feront voyager de Tunis à Montpellier, en passant par Grenoble, Besançon et Paris, sans compter quelques escapades lointaines au bout du monde.
Esprit d’ouverture, amour des jolies femmes et des belles voitures, goût du jeu, des armes et de l’aventure sont intimement mêlés dans ce kaléidoscope dans lequel l’humour, sans lequel les choses ne seraient jamais ce qu’elles sont, ne perd jamais ses droits.
Le fil conducteur et la trame de toutes les histoires narrées sont tissés par les rencontres, provoquées ou inopinées, souvent charmantes, parfois dangereuses, voire insolites avec des personnages célèbres.
Vous traverserez les années soixante désormais rendues plus mythiques par la musique et la joie de vivre que par un mai 68 que l’auteur survole avec nonchalance.
Vous croiserez les initiatrices, Marlène la putain et Térésa la Sicilienne pucelle, Marie-Claude et Christiane, les belles instigatrices, Helga, la jolie teutonne, Laura, la fausse timide, Chris, la call-girl, Max, le séducteur mythomane, Elie, l’impavide joueur de poker, Roger, le vieux pied-noir tricheur, Fanfan, le tueur corse gaffeur, Hedi, l’officier de gendarmerie au double visage et bien d’autres…