D’athènes à Salonique, le circuit de l’année


Chers amis,

Cette année, c’est à la découverte de la Grèce que Carnot vous invite.
D’Athènes à Salonique en passant par les Météores (+ quelques jours de balnéaire).
Avec des rencontres, de l’émotion.
Et cerise sur le gâteau, la joyeuse ambiance Carnot.

Du dimanche 5 au 15 mai 2019 (11 jours/10 nuits)
en hôtels 4* et 5*
sur des vols Transavia
Au prix exceptionnel de 1656€ ttc* par personne
en chambre double et en demi- pensionAvec comme guide-conférencière Effy Tselikas, gréco-française, ancienne de Carnot-Tunis, historienne et journaliste (France-Culture, BFM..)

*Pour information : Ces tarifs sont garantis auprès du Tour Opérateur SOUTH EVIA TOURS jusqu’au 5 décembre (date de l’échéance de la réservation Transavia).

N’hésitez pas à nous appeler au 0620884052 pour réserver la Grèce !

Programme détaillé sur demande.
Biulletin d’inscription en pièce jointe

 PROGRAMME DETAILLE SUR DEMANDE

JOUR 1 ATHENES
Envol pour Athènes.
Visite du viel Athènes et de la ville moderne
Cap Sounion
Dîner et nuit  ASTOR 4*

JOUR 2  ATHENES
Petit déjeuner
Visites  des sites antiques,
du nouveau Musée de l’Acropole
Port du Pirée
Dîner soirée-spectacle

JOUR 3 ATHENES/METEORES
Petit déjeuner
Musée Archéologiue et Académie Platon
Sur la route arrêt aux Thermopyles
Arrivée aux Méteores
Dîner et nuit à l’hôtel

JOUR 4 LES METEORES/SALONIQUE
Petit déjeuner
Visite de monastères construits dès le XIe siècle
Route pour Thessalonique (Salonique)
Dîner et nuit au CITY HOTEL 4*JOUR 5 SALONIQUE
Petit-déjeuner
Tour de ville et visite des sites de la ville antique et romaine
Dîner Cabaret et nuit à l’hôtel

JOUR 6 SALONIQUE
Petit déjeuner
Visite guidée des sites byzantins, ottomans
Balade dans la Thessalonique très animée avec ses marchés, ses boutiques et sa promenade de bord de Mer
Dîner et nuit à l’hôtel

JOUR 7  SALONIQUE
Petit déjeuner
Circuit de la Salonique juive et rencontre avec la petite communauté.
Visite de la Thessalonique française, rencontre avec le consul de France
Dîner et nuit à l’hôtel

JOUR 8
Petit-déjeuner
Départ pour le balnéaire.
En route, mini-croisière le long des côtes du Mont Athos
L’après-midi arrivée à l’hôtel Eagles Palace 5*
Dîner et nuit à l’hôtel

JOUR 9  DU 13 MAI au 15 MAI/ BALNEAIRE A L’HOTE EAGLES PALACE 5*
en demi pension (le soir)

Dans l’après-midi du 15 mai, transfert vers l’aéroport de Thessalonique pour notre vol retour.

LES HOTELS

ASTOR 4* ATHENES (2 NUITS)
DIVANI 4* LES METEORES (1 NUIT)
CITY HOTEL 4* THESSALONIQUE (4 nuits)
EAGLES PALACE 5* HALKIDIKI (3 NUITS)

N’hésitez pas à nous contacter pour toute information complémentaire.

Au plaisir de vous entendre,

Lina Hayoun   06 20 88 40 52
alctfrance@gmail.com

PS : en pièce jointe, le bulletin d’inscription au voyage.
Le  programme détaillé est envoyé sur demande (par email).
Prix garantis jusqu’au 5 décembre

Rencontre le 26 mars autour des Livournais de Tunis ( Paris 8ème)

Les Livournais parlaient-ils espagnol à leur arrivée à Tunis ?

Pourquoi les Portugais faisaient-t ils partie des « granas » ?

Quelle était leur influence dans la cité : intellectuelle, économique ,…?

Leurs noms nous sont familiers :Attias, Boccara, Castro, Moatti, Montefiore, Scialom, Santillana ,,..

Pour découvrir ou en savoir plus sur la communauté livournaise (appelée également Portugaise et Grana), nous recevons
samedi 26 mars de 10h30 à 13h45
dans la grande salle de la maison des associations du 8e,
– Gilles Boulu et Alain Nedjar du Cercle de Généalogie Juive pour leur ouvrage la communauté juive portugaise de Tunis
– Anne-Marie Baron et Pierre Baron  pour leur récit : la famille Attal : de Tunis à Livourne
un apéritif suivra la rencontre
* PAF:  12 € par personne
* Gratuit pour les adhérents 2016, formulaire sur demande

Merci au préalable de nous informer de votre réservation, par mail à alctfrance@gmail.com Soyez les premiers à vous inscrire car la date limite est au 15 mars 2016.

adresse : Maison des Associations
28, rue Laure Diébold à Paris 8eme
Métro Courcelles , ligne 2

Avec nos amitiés,
A très bientôt,
Dinah Brami                Michel Hayoun

Pour toute information : 06 20 88 40 52

L’enfant et la boutargue D’Yves Taieb (L’Harmattan 2015)

Comme la plupart des 120 000 Juifs  de Tunisie, Yves et ses parents poussés par l’Histoire (décolonisation et conflit isralo-arabe)  ont quitté la Tunisie dans les années 60 et 70 .

Le recit du petit Yves, devenu entre-temps le docteur Yves Taïeb, restitue cette jeunesse heureuse en Tunisie, puis l’exil, et se veut un hommage à sa famille et à ces Juifs tunisiens qui connurent le même sort.


ALEXANDRE LEVY (Carnot 1952.1962 seconde)

Notre ami Alexandre Levy est parti samedi 28 novembre, suite à une rupture d’anévrisme. Il avait 68 ans.
Alexandre, ça fait une vingtaine d’années qu’on le connaît, qu’on apprécie sa gentillesse, qu’on admire sa culture et sa soif de découvertes.
Il était le trésorier de l’association des anciens du lycée Carnot .
A Jacqueline, à Sophie, à ses petits-fils et à son gendre, nos plus affectueuses pensées .

Judith-la-Pièce

C’est l’histoire d’une profonde amitié croisée, confrontée à un événement qui la transcende et qui l’éprouve, que nous raconte Cédric Lavie (fils d’un ancien de carnot) : Janvier 1960. Isaac, Pierre, David, Joseph et Moïse se retrouvent, comme chaque année, pour un diner entre amis. Mais ce subtil équilibre entre mémoire et oubli, convictions et doutes, qu’ils essaient de maîtriser, va être ébranlé. Ce soir, ce qui les a réunis risque de les séparer, pour Judith.

Un scénario subtil, intelligent, écrit avec sensibilité et délicatesse ..

Avec Michel Albertini, Yves Penay, Cédric Pannet-Brenner, Alain Malek et Nikolaï Arutene

Nous vous proposons de nous rejoindre pour la première : mercredi 20 janvier à 20h30 au tarif « amical » : 20€.

Pour cela : ALLER SUR LE SITE http://www.judithlapiece.com/ , cliquez sur BILLETERIE , appliquez le code CARNOT

 

Visite-conférence de « Fragonard amoureux » , le mercredi 13 janvier 2016

En janvier, direction le Musée du Luxembourg  pour la visite-conférence de  FRAGONARD amoureux qui réunit peintures et dessins au contenu érotique.
Le Musée du Luxembourg met pour la première fois en lumière l’œuvre de Fragonard à travers ce prisme amoureux, la restituant à la croisée des préoccupations esthétiques et morales du siècle des lumières.

Informations pratiques :
* Groupe de 18 participants maximum
* conférencière du Musée du Luxembourg
* Tarif de la visite 12 € par personne + entrée au musée à payer sur place

Rendez vous Mercredi 13 janvier à 14h au Musée du Luxembourg, précédé, si vous le souhaitez, à 12h d’un repas sur le pouce chez ANGELINA (restaurant du Musée). 19, rue de Vaugirard Paris, métro Mabillon ou Saint-Sulpice.

Merci au préalable de nous informer de votre réservation, par mail à alctfrance@gmail.com . Soyez les premiers à vous inscrire !

 

Un siècle de céramique d’art en Tunisie de Jacques Chemla, Lucette Valensi et Monique Goffard

CERAMCo-édité avec les Editions Déméter (Tunis), l’ouvrage richement illustré retrace l’histoire d’un artisanat méditerranéen d’une extraordinaire richesse en même temps que le parcours d’une famille remarquable. Les «fils de Jacob », fut un cas unique d’une entreprise juive engagée dans la production de céramique d’art, une activité régulièrement exercée exclusivement par les musulmans depuis le Moyen-Age. Les Chemla l’ont revivifiée et l’ont inscrit durablement dans l’art et le paysage tunisiens. Des années 1860 à la fin du XXe siècle, c’est l’aventure de cette entreprise unique que le livre présente, en même temps que le souvenir d’une Tunisie plurielle que la nouvelle Constitution du pays tente, avec bien des difficultés et bien des efforts, de faire revivre.

Jacques Chemla, petit-fils de Jacob Chemla, est à l’origine de l’ouvrage et il a constitué de son vivant une importante collection de céramiques Chemla.
Monique Goffard, petite-fille de Jacob Chemla, est spécialiste de sciences de l’éducation.
Lucette Valensi, également petite-fille de Jacob Chemla, est historienne. Ancienne directrice des Annales et directrice d’études à l’EHESS, elle est spécialiste de l’Islam méditerranéen. Elle est l’auteur de nombreux ouvrages.

L’ouvrage sera présenté au Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme à Paris le lundi 2 novembre 2015 (réservation conseillée).

En décembre, visite guidée d’ « Andy WARHOL Unlimited » au Musée d’Art Moderne

 mercredi 2 décembre à 15h45, c’est la visite-conférence d’une exposition exceptionnelle  » ANDY WARHOL Unlimited  » de plus de 200 œuvres : Au-delà de son image superficielle de « roi du Pop Art », Warhol n’a eu de cesse de réinventer le rapport du spectateur à l’œuvre d’art. Débordant sans cesse des cadres qu’on lui assigne, Andy Warhol s’impose comme l’artiste de la démesure.

Informations pratiques :
* Groupe de 22 participants maximum
* conférencier du Musée d’Art Moderne
* Tarif de la visite guidée 9 € par personne + entrée au musée à payer sur place

Rendez vous Mercredi 2 décembre à 15h45 au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris prolongé, si vous le souhaitez, au café du Musée.
11, avenue du Président Wilson Paris, métro Iénawarhol

Hommage à Georges Wolinski


Georges Wolinski a été élève au lycée Carnot, il nous a raconté ses années tunisoises. Voici son témoignage :

Je suis né à Tunis. Mon père, Sygfrid Wolinski, sorte de Juif errant venu de Pologne, est tombé amoureux de la petite Juive italo-tunisienne, Lola Bembaron, ma mère. Ils se sont mariés en 1928 dans la Tunisie coloniale. Ce qui fait que je suis né français comme ma sœur. Je n’ai pas eu le temps de connaître mon père. Il a été assassiné en 1936 par l’un de ses employés. Il avait l’air d’être un type formidable.

A la suite de ce drame, ma mère est partie en France. Ainsi, j’ai passé toute mon enfance auprès de mes grands-parents maternels. Mon grand-père était très connu à Tunis. Il dirigeait la pâtisserie Chez les nègres, renommée pour ses chocolats et ses gâteaux, qui se trouvait juste en face du lycée Carnot. C’est mon père qui avait décoré le magasin avec des têtes de nègres en fer forgé. Je garde la nostalgie du vendredi soir où toute la famille venait manger le couscous. C’était une fête à chaque fois. Dans ces soirées familiales très gaies, tous mes oncles et tantes qui avaient remplacé mon père et ma mère, étaient adorables avec moi. Je me sentais bien dans ces liens familiaux très serrés.

Et puis, il y avait tous les plaisirs de la vie tunisoise. Nous allions à la plage avec le TGM* (le train aux wagons en bois qui reliait Tunis à ses plages). L’été, nous passions deux-trois mois au bord de la mer. La famille louait une maison vide à La Marsa ou à Khereddine. C’était une équipée, dans la haraba, une grande charrette conduite par des chevaux, nous entassions tous les meubles : les armoires, les lits…Un autre grand moment, c’est quand à neuf ans, ma grand-mère m’a amené au hammam avec ma sœur et ma cousine plus âgées. J’étais chez les femmes. C’était la première fois que je voyais des femmes nues, avec tous leurs poils. Comme des gamins, on a joué, on s’est envoyé de l’eau. J’ai gardé le souvenir de cette ambiance, de cette lumière, de ces corps de femmes luisants, avec cette beauté des corps à l’ancienne – des hanches et des seins. Pas des maigrichonnes comme maintenant, qui ont aussi des seins et des fesses, mais qui n’ont pas de hanches. C’étaient de vraies nanas. J’ai gardé un souvenir ébloui de tout cela.

Mes autres grands plaisirs étaient de lire et de dessiner. Ma sœur et moi, nous étions fous de littérature. Nous avions la chance d’avoir à la maison une très grande bibliothèque avec toute la littérature française et anglo-saxonne. A douze-treize ans, j’avais lu tous les Victor Hugo, Jules Verne, Edgar Poe, Jack London. De plus, avec mes amis, nous échangions des livres. Nous avions fait un fond commun où les livres des autres étaient aussi les nôtres. Parfois, nous les reprenions pour les relire. Je lisais énormément. A treize ans, j’ai même lu des livres interdits comme L’amant de Lady Chatterley ; je n’ai rien compris, enfin il y a des choses que j’ai comprises, d’autres que je n’ai pas comprises. Quand je gardais les enfants chez mon oncle Henri et ma tante Dolly, j’allais fouiner dans leur bibliothèque parce qu’il y avait une édition très belle des Mille et une nuits avec des descriptions extraordinaires. J’aimais bien parce que c’était très érotique. Pour les fêtes, les oncles et les tantes nous donnaient de l’argent que nous dépensions en livres chez les bouquinistes. Je me souviens particulièrement de celui qui était dans la Hara, le quartier juif.

Depuis que je suis tout petit, j’ai toujours aimé dessiner. Je dois tenir cela de mon père qui dessinait lui aussi. Dans la pâtisserie de mon grand-père, je griffonnais sur le papier d’emballage des cow-boys, des bateaux avec plein de canons. Au lycée, j’ai toujours crayonné sur mes cahiers, les profs finissaient par s’en apercevoir. Les bandes dessinées américaines ont été d’une très grande importance dans ma vie. J’ai assisté – cela devait être en 1943 – à l’arrivée des Américains à Tunis. L’état-major allié a pris possession du lycée Carnot qui avait été investi auparavant par la Kommandantur allemande. Durant ces années de guerre, j’allais à l’école dans la médina. J’étais devant le lycée, face à la boutique de mon grand-père. J’ai vu passer les troupes américaines dans les Dodges et dans les camions. C’était un véritable western de voir tous ces beaux gars arrivant du désert avec leur casque et leur flingue. Devant la porte d’entrée, stationnaient les chauffeurs des officiers. Tous mes copains leur demandaient des chewing-gums ou des chocolats. Moi, c’étaient des revues, je disais « have you comics » ? Je suis devenu copain avec certains d’entre eux, je m’asseyais à leurs côtés et je lisais les Dick Tracy, Tarzan, Mickey Terry and the pirates en américain. Plus tard, lorsque j’ai travaillé dans Charlie mensuel, j’ai recherché ces bandes dessinées que je regardais dans mon enfance. Je les ai republiées en France et elles ont eu beaucoup de succès parce qu’on les connaissait peu.

Quand j’ai quitté Tunis pour venir en France, cela a été sans regret. La France, celle que j’avais aimée dans les livres, était pour moi un pays mythique comme l’était l’Amérique d’ailleurs. Je quittais mon village Tunis, où on étouffait un peu et je découvrais le paradis France, la neige, l’eau qui ruisselle, les monte agnes. Bien sûr, j’ai perdu ma Méditerranée, ma grande amie la Méditerranée. Aujourd’hui, je suis heureux dès que je la revois.

Extrait de « Les Lycées français du soleil »

(Creusets cosmopolites du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie)

Effy Tselikas-Lina Hayoun

Collection Mémoires. Editions Autrement 2004