MES ANCIENS ET LA MER DE LIONEL LEVY

On peut citer ce bref commentaire de l’historien Henry Méchoulan,
directeur de recherche honoraire au CNRS :
« (ce très beau livre m’a permis) de faire un exceptionnel voyage dans l’espace et le temps,
voyage pétri d’une nostalgie nourrie par le savoir. »

Ceux qui désireraient se procurer ce livre peuvent s’adresser à la
Société de Généalogie par l’adresse électronique suivante:

micheline.gutmann@genami.org

le livre est vendu 10 €, frais d’envoi compris

Évoquant avec amour et vérité ses ancêtres directs, puis plus lointains, Lionel Lévy nous conduit des colonnes d’Hercule aux terrasses du Dar Zarouk, du Palos de la Santa Maria aux Quattro Mori de Livourne, de l’Amsterdam de Baruch au Jules-Ferry de l’Avenue et ses mariages siciliens,du Bordeaux de Montaigne aux échevins de Marseille. Voyage nostalgique alliant science historique et poésie.

Dictionnaire amoureux des Langues de Claude HAGEGE

Ceux et celles qui n’aiment pas les langues, parce que la difficulté d’apprendre certaines d’entre elles les rebute, trouveront dans ce Dictionnaire, sinon des raisons de les aimer, du moins assez de matière pour rester étonnés devant tout ce que les langues nous permettent de faire, de dire, et de comprendre sur notre nature. Partout apparaît avec éclat l’ingéniosité infinie des populations humaines, confrontées au défi de dire le monde avec des moyens très limités.
« Comme tout dictionnaire, celui-ci ne requiert pas de lecture d’un bout à l’autre : il est inspiré par l’amour des langues, qui est peut-être un des aspects de l’amour des gens. »Personne n’est indifférent aux langues humaines, dont l’apparition, aux aurores de notre espèce, est ce qui a permis à ses membres de nouer des relations sociales qu’aucune autre espèce animale ne connaît. Editions PLON, PARIS, avril 2009.

« Le Looser  » d’André Fitoussi

Jérôme, cardiologue réputé, tombe dans la folie du jeu, entrainé par une jeune femme diabolique dont il s’est épris. La décadence s’’enclenche lentement, alors qu’il est encore possible d’y mettre fin. Il n’’entend rien, refusant de suivre les conseils avisés de ses amis. Fou d’amour pour Isabelle, il finit par vendre ses meubles, se refait, se promet d’arrêter de jouer, mais ne tient que très peu de temps. Cette fois c’est son cabinet médical qu’il doit vendre, il perd tout : son argent, son domicile, son travail, la femme qu’il aime.

L’auteur, André Fitoussi, est né à Tunis le 13 janvier 1933; après des études secondaires au Lycée Carnot de Tunis, puis PCB à Tunis, il poursuit ses études de médecine à Paris. André Fitoussi a été chercheur en hémodynamique, diplômé de cardiologie, diplômé de réparation juridique du dommage corporel, DEA de sécurité sociale.

Le looser est disponible à la FNAC, sur Alapage ou chez votre libraire.

« EXQUIS PROMENEURS » de MONIQUE ZETLAOUI

Monique Zetlaoui nous montre comment tous ces produits, présentés comme des personnages vivants, se sont déplacés d’un pays à l’autre, où et quand ils ont été acclimatés, la place qu’ils ont dès lors occupée dans l’alimentation, mais aussi dans l’imaginaire des hommes.
Alliant érudition et émotion, cet ouvrage traite par ordre alphabétique d’une vingtaine de fruits et de légumes, de l’abricot au sésame, en passant par la figue et la laitue, le coing et l’olive.
Des produits peu connus en France mais dont raffolent d’autres peuples au Proche-Orient et au Maghreb, comme le gombo ou la corète, sont célébrés pour la première fois avec autant de précision historique, qualité que l’on retrouve dans l’éloge rendu au café ou à la canne à sucre.
Plusieurs recettes illustrent le propos, puisées soit dans les anciens livres de cuisine, notamment du monde arabe médiéval, soit dans le répertoire culinaire d’aujourd’hui, au nord et au sud de la Méditerranée.
Historienne et journaliste, Monique Zetlaoui, ancienne de Carnot, nous présente son dernier livre consacré aux légumes et fruits du Maghreb et d’Orient (Acte Sud, nov 2008).
Fidèle à sa Tunisie natale, méditerranéenne de cœur et de raison, convaincue que l’Histoire tout entière est faite de brassage de populations et de métissage de cultures,

DE TUNIS A PARIS, MELANGES A LA MEMOIRE DE PAUL SEBAG


et à l’infatigable érudit qui a marqué durablement plusieurs générations de chercheurs et d’étudiants.
Se définissant lui-même, dans une lettre inédite à son ami Claude Roy , «juif … non pratiquant… non croyant … français par l’état civil … par la culture … par les sentiments … marxiste … communiste … anti-impérialiste … tunisologue … “patriote tunisien”… enraciné dans sa terre natale…», Paul Sebag (Tunis 1919–Paris 2004) reste indissociablement lié à l’histoire de la Tunisie, depuis ses premiers travaux de sociologue dans les années 1950, jusqu’à ses plus récentes publications historiques autour du judaïsme tunisien et de la ville de Tunis à partir de 1990. Son action en faveur de l’indépendance lui fera prendre part à l’organisation de la nouvelle université tunisienne, et tout particulièrement du département de sociologie, où il enseignera jusqu’en 1977, date de son arrivée à Paris. Ouvrage coordonné par Claude NATAF, éditions de l’éclat, Paris 2008 : ce volume collectif à l’initiative de la Société d’Histoire des Juifs de Tunisie se veut un hommage à la fois à l’homme “au simple sourire”, au professeur rigoureux

LA MOSAIQUE MEDICALE DE TUNISIE


Le temps s’écoule et l’Histoire se construit d’évènements essentiels et de faits mineurs, de personnages illustres et de personnes simples, anonymes, ignorées.
Qui passera à la postérité ? Ceux qui ne seront pas tombés dans l’oubli et dont on aura su cultiver la mémoire ou au moins évoquer le nom.Ecrit par Lucien MOATTI aux éditions Glyphe, Paris 2008. C’est 1200 biographies de médecins ayant exercé leur profession en Tunisie de 1800 à 1950, de toutes origines, qui sont présentées dans cet ouvrage. Ces femmes et ces hommes apparaissent comme une mosaïque, à l’image de ces mosaïques qui marquent l’art du pays.

LA PARTENZA : LA SAGA D’UNE FAMILLE SICILIENNE DE TUNISIE


J’ai écrit pour garder en mémoire, de façon romancée, l’aventure de tous ceux qui ont participé à cette époque de l’Histoire de la Tunisie. La nostalgie, oui, mais aussi l’amour de ce pays qui nous a tous marqués à différents niveaux. Mon enfance est restée dans le bled, à Hadjeb el Aïoun, mon adolescence à Menzel Temime, mes premières amourettes à Bizerte…
Dans ce premier tome, le lecteur découvrira l’histoire de cette population émigrée à la fin du XIXe siècle, d’abord à La Goulette et le chantier du nouveau port de Tunis. Une saga familiale qui se poursuivra dans un second tome, de Mateur à Ferryville, couvrant toute la première moitié du XXe siècle en Tunisie.
LA PARTENZA est un message de fraternité et de tolérance, une déclaration d’amour de l’auteur à sa terre natale autant qu’à sa terre d’accueil. À travers l’histoire d’une famille, c’est l’histoire politique, économique et humaine de la Tunisie, avec son cortège de déchirements, d’amitiés et de haines, d’espérances et de peines
Un récit extrêmement intéressant, tant sur le plan historique que narratif, bien documenté et narré dans un style parfaitement maîtrisé.

Michel AUGUGLIORO est né en 1937 en Tunisie, représentant de la troisième génération d’émigrés siciliens. Après des études primaires à l’école franco-arabe dans le bled et des études secondaires au Collège de Bizerte, il poursuit un cycle universitaire d’italien en France.
Retraité, il vit actuellement dans un petit village des Cévennes où il s’implique avec dynamisme dans la vie municipale et associative de sa région.
de Michel AUGUGLIORO, éditions Carthaginoises, Tunis 2008 :  » Je raconte l’histoire de l’émigration de paysans siciliens en 1881 pour la Tunisie. Cette histoire familiale, qui pourrait être la mienne, se déroule depuis le départ de mes grands-parents de Trapani jusqu’en 1956.
PS. A SALAMBO, rencontrez l’auteur de la Partenza à la Librairie Art Libris samedi 1e novembre à 17h.

Chroniques nomades de Georges FALL

Il entre en 1945 chez l’éditeur Edmond Charlot où il se familiarise avec le métier et avec des auteurs tels qu’Albert Camus, Jules Roy, Henri Bosco. En 1949, sous le label des Éditions Falaize, Georges Fall décide de publier les Élégies de Duino de R. M. Rilke traduites au goulag par Rainer Biemel, dans une première collection,  » Les Carnets oubliés « , où paraîtront successivement une vingtaine de volumes dont les Racontars d’un rapin de Gauguin, les Lettres à sa mère de Van Gogh et Poésie sur Alger de Le Corbusier. Durant cette époque, il devient l’ami d’Atlan et rencontre Fernand Léger, Marcel Arland, Claude Roy et Michel Ragon. En 1954, Georges Fall crée « Le Musée de poche », collection de petits livres consacrés aux grands peintres contemporains. Le succès de cette collection dirigée par Jean-Clarence Lambert (de Staël, Fautrier, Michaux, Dubuffet, Brauner, Masson, Soulages, Da Silva…) lui permet, lorsqu’il la vend en 1967, de lancer une revue, Opus international, qui a su s’imposer dans le débat critique contemporain..Né en 1920, Georges Fall (lc 1931/7ème) rencontra, durant ses études à Tunis, les poètes Jean Amrouche et Armand Guibert, le sculpteur Boucherie et le jeune critique d’art qui deviendra peintre, Edgar Naccache.

Le goût de Tunis , textes choisis et présentés par Philippe DI FALCO

Dans une collection du « petit mercure » dédiée au goût des villes (et des voyages), Philippe Di Folco nous offre un goût de Tunis, où il a sélectionné un choix original et varié de textes consacrés à la métropole méditerranéenne : vingt-sept auteurs, des écrivains du XIXe siècle (Chateaubriand, Dumas, Maupassant, Flaubert) aux plus contemporains ; voix européennes, mais aussi arabes, juives, italo-maltaises… « Dès 1830, Tunis captive les peintres et les auteurs romantiques. Entre 1910 et 1940, cet emballement explose littérairement. On assiste notamment à l’émergence d’une littérature judéo-arabe et italo-maltaise typiquement tunisoise. Après le départ de bon nombre de francophones, vers 1960, les auteurs arabes prennent le relais… ». Les textes permettent d’aborder des aspects très divers de la vie tunisoise, histoire, architecture, cuisine… et se complètent de notes synthétiques très éclairantes. Dans son introduction, Philippe Di Folco évoque une ville composite et modernisée « qui se cherche encore » et qu’il nous invite, assurément, à (re)découvrir sans retard.
Le goût de Tunis , textes choisis et présentés par Philippe Di Folco, Mercure de France, 2007.

éditions « Petit Mercure »

Le manteau de la Vierge d’Emile BRAMI (FAYARD, 2007)


Mais il sombrera avec nous, car, au contraire du yiddish, il ne donna jamais un livre imprimé. Alors je me suis résolue à broyer les mots de mon enfance jusqu’à les réduire en poudre pour fabriquer du français, comme les peintres du Quattrocento pilaient le lapis-lazuli, préparant ainsi le coûteux bleu céleste dont, par tradition, ils coloriaient le manteau de la Vierge.»

Une langue disparaît, un peuple aussi. Une femme écrit le roman de sa mère, incarnation malgré elle d’une communauté chassée de sa terre jusque sur les pentes de Belleville. Des Juifs de Tunisie, que reste-t-il ? Sinon quelques souvenirs déformés par le prisme du folklore méditerranéen et du malentendu historique – quand il aurait fallu comprendre leur mélancolie native et leur sentiment de déshérence. Dans ce livre de l’exil, d’une nostalgie universelle, Émile Brami les réhabilite, les sauve peut-être.

« J’aurais voulu raconter ton histoire dans notre dialecte, le judéotunisien, ce baragouin sans grammaire où se mêlent l’arabe, l’hébreu, l’espagnol, l’italien et le grec.

La presse italienne en Tunisie de Michele BRONDINO


Présentation de l’éditeur
La presse en langue italienne a été l’initiatrice de la presse périodique en Tunisie : le 21 mars 1838 voit paraître le « Giornale di Tunis e Cartagine », premier journal édité dans ce pays, auquel suivirent la presse européenne, surtout française, et celle en langue arabe. L’imposante présence de 123 titres de périodiques italiens aujourd’hui repérés, est un témoignage inestimable des événements politiques, économiques, sociaux et culturels non seulement de la communauté italienne mais aussi de la Tunisie, de la France du protectorat et des autres pays méditerranéens. Ces journaux italiens qui depuis 1838 ont accompagné les différentes vagues migratoires de populations italiennes et européennes nous racontent l’histoire de trois nations : la Tunisie, la France et l’Italie, sans compter les autres minorités européennes présentes en Tunisie dans les années à cheval des deux siècles, l’histoire de leur cohabitation, les rapports entre colonisateurs, colonisés et  » mystifiés de la colonisation « (A. Memmi). À travers la lecture de la presse italienne que les autorités françaises s’acharnèrent à étouffer, se dessine la force de ce nouvel instrument de pouvoir sur les masses et l’opinion publique qu’est la presse, dans une situation coloniale dont la question franco-italienne marque le point culminant. C’est dans cette confrontation que prend naissance le mouvement national tunisien et que se développe la dimension multiculturelle dont la Tunisie fera sa vocation et qui reste à notre avis, à l’heure des fondamentalismes, un véritable enjeu.
Face aux profondes transformations que connaît aujourd’hui la réalité socio-historique du Maghreb et de l’Union Européenne dans le contexte méditerranéen, une relecture critique de toute cette presse constitue un comparant historique important pour l’analyse de la rencontre conflictuelle qui se livre dans l’espace colonial et postcolonial actuel entre différentes langues, cultures et civilisations. La capacité à gérer l’identité plurielle représente le défi autour duquel se joue aujourd’hui le destin non seulement de la Tunisie mais du Maghreb et de la Méditerranée tout entiers, pris qu’ils sont dans les bouleversants processus de la globalisation.

Biographie de l’auteur
Michele Brondino, historien de la Méditerranée, a été attaché culturel et directeur des Instituts culturels italiens au Maghreb. Il est actuellement directeur de l’Association Sciences, Education et Cultures en Méditerranée (SECUM) et responsable de l’Encyclopédie de la Méditerranée (EDM). Ses principales publications lui ont valu le Prix des Sciences Sociales, Politiques et Economiques de l’Accademia dei Lincei de Rome.La presse italienne en Tunisie : Histoire et société (1838-1956) édité chez Publisud, Paris 2005.