Salons du Louvre, 66 rue Jean-Jacques Rousseau à Paris 75001 (parking Saint-Eustache)
http://www.harissa.com/barakaPour la deuxième année à Paris, toutes générations confondues, le Tunis des années de folie se donne rendez-vous dans un des endroits les plus tendances, pour fêter l’esprit « BARAKA »
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L’ETOILE DU DESTIN DE MICHEL BRAMI
à un journaliste.
Dorigine juive alsacienne, il sétait engagé dans larmée de Bonaparte et avait gravi tous les échelons de la hiérarchie jusquau grade de colonel. Après bien des péripéties et à travers les nombreuses batailles où il échappa plusieurs fois à la mort, il avait émigré aux Etats Unis à la chute de lEmpire. Il sillustra alors dans la pacification de vastes territoires américains jusquà atteindre une renommée qui le mènera au Sénat.
Ce personnage plein dhumanité et de générosité nous transmet un message despoir et de fraternité universelle.éditions EDILIVRE, Paris 2008.
Vers 1840, un vieux sénateur américain fait le récit de sa vie
CARTHAGE de DANIEL RONDEAU
Aujourd hui, quartier excentré de Tunis, Carthage fut une ville africaine où vécut longtemps le vieil Orient avant de devenir l une des capitales du christianisme (au IIIe et IVe siècles). Ici l’Orient et l’Occident n ont cessé de se parler, de se combattre, de se rencontrer, de s aimer.
Le récit de Daniel Rondeau rend hommage aux femmes qui ont porté le drapeau de la ville, notamment à Elyssa, la fondatrice, venue de Phénicie au VIIe siècle avant Jésus-Christ, et aux hommes comme Hannibal qui la firent connaître dans le monde entier. Carthage est une méditation sur l histoire, sur le temps qui passe, sur la guerre, sur le grand incendie du monde qui ne s éteint jamais, mais aussi sur les historiens (Hérodote, Thucydide, Polybe) et sur la littérature. L auteur fait la part belle à Virgile, à saint Augustin, qui vécut longtemps à Carthage où il eut ses premières expériences amoureuses, et à Flaubert qui ressuscita la ville disparue dans Salammbô. Carthage est aussi un livre d actualité sur les rapports entre l’Orient et l’Occident, qui sera publié au moment du grand débat sur la création d une éventuelle association Euro-Méditerranée.
Editions NIl (2008)
Biographie de l’auteur
Daniel RONDEAU est écrivain, éditeur et journaliste. Il a publié une vingtaine de livres dont un très beau roman en 2004 : Dans la marche du temps (Grasset).Après ses livres sur Tanger, Alexandrie et Istanbul, Daniel RONDEAU emmène ses lecteurs au cur de l’histoire et de la mythologie. Nous voici dans le silence de Carthage, la ville des sacrifices humains, la rivale de Rome, rayée de la carte du monde par la volonté du romain Scipion Émilien au IIe siècle avant Jésus-Christ.
1933.1934, classe de 1ère
En Partant du Bas de Gauche à droite:
1er rang :1er – Ahmed ZOUITEN (1915-2008) Pharmacien, Ancien président du conseil de l’ordre des pharmaciens, 2ème : KHATECH
3ème rang : 3ème Hassen BELKHOJA ( 1916-1981 ) : Homme Politique , ancien ministre de Bourguiba , Ancien président de l’EST …
3ème rang : 6ème Hédi SAHAB ETTABAÂ : Ancien président de la société des courses de Tunis
Dernier rang : 5ème Edgard PISANI ( 1918 – ) Dr en Lettres , Homme Politique Français Membre de plusieurs gouvernements , Ancien Président de l’ institut du monde Arabe
Photo et liste envoyées par Khalil ZOUITENPhoto et liste envoyées par Khalil ZOUITEN. Dans cette classe de 1ère se côtoyaient les futurs ministres tunisien et français : Hassen BELKHODJA et Edgard PISANI.
1927.1928, classe de 6ème
Photo envoyée par Khalil ZOUITEN
Commentaire : mon père Ahmed ZOUITEN, pharmacien, visage ombré(1915-2008)
1926.1927, classe de 7ème
Photo envoyée par Khalil ZOUITEN
Commentaire : mon père Ahmed ZOUITEN, pharmacien, visage ombré(1915-2008)
1925.1926, classe de 8ème
Photo envoyée par Khalil ZOUITEN
Commentaire : mon père Ahmed ZOUITEN, pharmacien, visage ombré(1915-2008)
1924.1925, classe de 9ème
Photo envoyée par Khalil ZOUITEN
Commentaire : mon père Ahmed ZOUITEN, pharmacien, visage ombré(1915-2008)
RENDEZ-VOUS A L’HOTEL DE VILLE DE PARIS
(de G à D : Michel HAYOUN président de l’ALCT, M. GUICHANE, prof physique-chimie, Marie-Germaine fille de M. COLAS prof de maths, M. SFEZ, prof de physique-chimie).
En effet, lAssociation des Anciens du Lycée Carnot de Tunis a fêté ses 15 ans dans les prestigieux salons « Les Caryatides » à lHôtel de Ville de Paris, somptueusement ornés de fresques et toiles de maîtres, riches en sculptures féminines dorées à lor florentin
.
(Virginie et Philippe TAPIA ont présenté la soirée)
Pour cet anniversaire, les anciens de Carnot ont signé, une fois de plus, un pacte damitié entre les 3 communautés juive, musulmane et chrétienne, réunies en ce lieu chargé dhistoire ; histoire de la France qui nous a offert courtoisement et généreusement son bras pour ne pas chuter
.
Sacrée Paris ! vous avez eu beau nous faire grandir durant ces années, nous sommes restés inlassablement des enfants de Tunis : Tunis khadra, Tunis Jasmin, Tunis T.G.M., Tunis chère à notre cur, comme la chanté avec poésie, la noble dame de la chanson orientale, Esther Dalal, à limage des lieux
somptueuse dans sa robe de taffetas rouge orangée , brillant de mille feux, digne des plus grands concerts du monde arabe.
Mais le spectacle nétait pas que sur la scène gigantesque où quelques personnalités ont fait de petits discours, dont le représentant de Monsieur le Maire de Paris et Baraoui Marzouk (ci-dessous) comédienne dans le film « La Graine et le Mulet »,film récompensé aux Césars 2008.
Monsieur Albert Memmi, grand écrivain et son Altesse, le Prince Fayçal Bey, petit fils du Bey de Tunis, nous ont honoré de leur présence
(de gauche à droite Mona Ben Ghars, Albert Memmi, Effy Tselikas, Fayçal Bey, Virginie Tapia) sans oublier les fidèles qui ont fait le voyage de la Martinique, de Tunis, de Francfort, les anciens de Mutu pour nous rendre visite
.
Silence, on tourne ! quelques 300 figurants autour des protagonistes de la soirée, Lina Hayoun et Philippe Tapia, sont attablés autour dune table ronde, richement dressée aux couleurs et saveurs de Tunis ; tous animés du même espoir, même fébrilité de retrouver un peu de leur jeunesse entre lhistoire dune vie, le présent, le passé recomposé et le futur ; les dames rivalisent délégance et demeurent, pour la plupart dentre elles, des créatures divines malgré le temps qui passe, les hommes, plus que jamais séduisants avec leurs tempes poivre et sel
..
Un chuchotement va crescendo de table en table : on ne voit plus rien de la scène au « désespoir » de ceux qui sy tiennent
On rit bruyamment, on fait sonner le cristal où se balance lélixir deau de vie, la boukha, tel un bateau ivre ; on échange de bons mots, des espoirs dun avenir meilleur
. Je trace furtivement un cercle de mes yeux myopes pour essayer de revoir les miens : il me semble reconnaître quelques parents damis denfance ! Suis-je en plein délire ou sont-ce les misérables gouttes dalcool offertes par mes chers Bernard et Michel, qui me montent à la tête ? Je suis décalée dans le temps
ce sont bien mes copains qui sont devenus les clones de leurs parents, comme moi, probablement ! Je suis un peu troublée mais heureuse de retrouver le passé après cette recherche du temps perdu.
On échange des souvenirs et des impressions sur le raout du jour, entre les timides qui resteront sur leur faim, perdus dans ce maelström dacteurs, les intrépides, les extravertis et les plus sages
..
Malgré les apparences, ce nest pas une soirée mondaine superficielle : cest un rassemblement de nostalgiques qui affichent une délectation évidente à retrouver leur bande après tant dannées de sevrage et de privation ; des nostalgiques à un des moments-clés de la vie : lintronisation à la Race des Seignors ».
Le décor change brutalement : nous ne sommes plus ces adultes « révérencieux » dans une effervescence culturelle conviviale ; sacro-sainte bonne éducation! nous ne pouvons plus tenir sur nos chaises
.
La caméra ne sait plus où donner de lobjectif et virevolte, ivre et indécise entre les « tourneurs de table » et le crépitement des flashs . les retrouvailles se font enfin émouvantes ou joyeuses sous le regard indifférent dun couple de danseurs, évoluant sur la scène, inlassablement, avec en fond sonore, un tango argentin ; sommes-nous devenus nos parents, nous les twisteurs, les jerkeurs de lépoque des Yéyés ? cest un anachronisme !
Gros plans sur les embrassades et les accolades tandis que le mérou continue de refroidir dans lassiette
.
Le décor est définitivement reconstitué : nous sommes à Kherreidine, sur lavenue de Paris , sur les bancs des Lycées de Tunis , dans la cour des « grands », entre clichés affects et « mièvrerie » sentimentale
. Ce melting-pot na plus rien à voir avec les tenues étriquées des figurants, encore étrangers, lors de la première partie du film
Chacun « surjoue » et accompagne ses répliques de mimiques bien de chez nous
on danse, on chante, on sourit et on flotte : on est dans un bain de jouvence
.
Lheure tardive nous rattrape trop vite et cest le grand moment des solennités.
Face à lécran géant de notre nuit presque blanche, on se fait une toile : les souvenirs défilent sous nos yeux, mouillés par lémotion ; un parterre dinconditionnels de Carnot entourent les professeurs dantan qui ont eu la gentillesse de se déplacer, Monsieur Guichané, Monsieur Sfez, Monsieur Attal, Monsieur Neveu ainsi que Marie- Germaine, fille de Monsieur Colas et Frédéric, fils des Castel.
Un énorme gâteau danniversaire pour les 15 ans dexistence de lAssociation, soucieuse de la pérennité de leur « affectio societatis », fidèle à la mémoire dune enfance heureuse en Tunisie, vient accompagner le générique de fin avec regret ; il est minuit et les au revoir séternisent
..
Et si on se donnait rendez-vous dans 5 ans !
NADINE TIBI
A mon amie denfance, Annie et son mari, ancien de Carnot, qui attendent avec impatience que leur « printemps » renaisse à la vie
..
Bonsoir Paris, lumineuse malgré ses pavés mouillés et ses embouteillages ! Mille mercis à Monsieur le Maire,Bertrand Delanoë, notre illustre compatriote. En homme généreux quil est, il nous a permis de rassembler une partie du Tout-Tunis des années 60 à 80 en une nuit.
SOIREE de GALA FESTIVE POUR LES 15 ANS de l’ALCT
Tout en conservant à la soirée son caractère exceptionnel, dû à la solennité des lieux , notre bureau souhaite faire de ce dîner de gala un moment avant tout festif.
La musique et la cuisine tunisiennes seront de la fête, mais des surprises vous attendent.
Venez vous amuser avec nous dans ce cadre exceptionnel, rencontrer des personnalités célèbres et d’autres qui ne le sont que dans nos curs d’anciens du Lycée Carnot.
Attention ! les places sont limitées, inscrivez vous le plus rapidement possible. Et cela, en confirmant par le coupon ci-dessous, accompagné du chèque de règlement, par personne 60 (adhérent 2008) , 65 (non-adhérent). A réception, vous recevrez de la Mairie de Paris un carton à présenter à l’entrée de l’Hôtel de Ville.
Avec nos plus cordiales salutations,
Philippe Tapia
Vice-président
Michel Hayoun
Président
(Avec lamical partenariat de lAGALM (association des Anciens du Lycée de Mutuelleville et Harissa.com)
PS)En cas d’annulation et pour se faire rembourser la totalité de la réservation, il faut nous prévenir au moins 72 h à l’avance soit le 26 mars
06 20 88 40 52 ou par mail alct@free.fr. passez l’info à vos copains d’avant!
Pour la troisième fois, la Mairie de Paris reçoit jeudi 27 mars 2008 à 20h, dans ses salons, lassociation des Anciens du Lycée Carnot de Tunis.
A noter: à réception de votre réservation, vous recevrez de la Mairie de Paris un carton à présenter à l’entrée de l’Hôtel de Ville
photo ci-contre prise aux 10 ans de l’ALCT
COUPON-REPONSE : LIRE LA SUITE …
MAGHREB des LIVRES : GROS PLAN SUR LES LETTRES TUNISIENNES
14e édition du Maghreb des livres les samedi 23 (10h30-21h) et dimanche 24 février 2008 (9h30-20h) à la Mairie du 13ème arrondissement de Paris, 1 place dItalie.
NOUS LES DECOLONISES, d’HELE BEJI
La décolonisation est la forme la plus instinctive et la plus avancée de la liberté. Elle est lavant-garde de toutes les libertés. Mais elle est la plus malheureuse de toutes, car elle na pas tenu ses promesses.
Javais annoncé que je ferais mieux que les Européens mais, un demi-siècle après, je ne sais toujours pas où jen suis, si javance ou si je recule, si je suis un primitif ou un moderne, un sauvage ou un civilisé, si jaime la patrie ou si je lexècre.
Suis-je encore le jouet de forces extérieures qui me dépassent ? Ou bien est-ce moi qui précipite ma perte par mes erreurs et mes aveuglements ? Mais jai beau me chercher des excuses, elles ne me convainquent pas. Quoi, encore victime, moi ? Non, cest trop facile. Je ne suis plus cet objet hébété, inconscient, subissant les effets sans être pour rien dans les causes, dépouillé de ses facultés de penser et dagir. Je ne suis plus sous tutelle. Je suis souverain.
Demblée, Hélé Béji donne le ton : « liberté » est le maître mot de sa brillante analyse sur la fin du colonialisme, lIndépendance et la démocratie dans son pays, la Tunisie – qui est ici parangon de tous les jeunes États ayant gagné leur indépendance de haute lutte dans les années 1950-1960. Si, parmi les causes des errements et des incuries des « jeunes pays », elle noublie pas les crimes et les injustices des ex-puissances coloniales, ce sont surtout les responsabilités de ces jeunes nations quelle entend stigmatiser dans cet essai.
Hélé BEJI, née BEN AMMAR (LC 1965/s.ex.)dans une brillante analyse sur l’après-indépendance aux éditions ARLEA (Paris, 2008)