LA LETTRE MEL DE SEPTEMBRE 2013

LES GRANDES EXPOS PROGRAMMEES PAR CARNOT-TUNIS

NOVEMBRE : Mercredi 6 novembre à 18h
GEORGES BRAQUE au GRAND PALAIS, 3, avenue du Général Eisenhower, Paris
Le Grand Palais présente la première rétrospective consacrée à GEORGES BRAQUE (1882-1963), depuis près de quarante ans. Initiateur du cubisme et inventeur des papiers collés, il fut l’une des figures d’avant-garde du début du XXe siècle. L’exposition propose un nouveau regard porté sur l’œuvre de l’artiste et une mise en perspective de son travail avec la peinture, la littérature ou la musique de son temps. Elle réunit des œuvres venues du monde entier.
Visites- conférences 13 €, entrée à payer sur place, merci de confirmer votre venue en envoyant un mail d’inscription à alct@free.fr
PUIS de nous adresser un chèque de 13 € par personne à CARNOT-TUNIS MDA 23, rue Vernet 75008 PARIS

JANVIER 2014 : Mercredi 8 janvier à 17h45
FRANCISCO de GOYA
Nous vous invitons à découvrir à la Pinacothèque de Paris une exposition autour de l’artiste espagnol Goya. Né en 1746 à Saragosse, Francisco de GOYA est un peintre et graveur espagnol. Il a travaillé à la cour et a également réalisé des portraits de toute l’aristocratie. Ces œuvres les plus connues aujourd’hui sont sans nul doute La maja desnuda (musée du Prado à Madrid), le tableau de Charles IV et sa famille (1800) et El tres de Mayo de 1808 qui représente la résistance espagnole. Il meurt à Bordeaux en 1824.
Visites- conférences 13 €, entrée à payer sur place, merci de confirmer votre venue en envoyant un mail d’inscription à alct@free.fr
PUIS de nous adresser un chèque de 13 € par personne à CARNOT-TUNIS MDA 23, rue Vernet 75008 PARIS
Pour ces expositions, inscrivez-vous vite en deux étapes :
1/ mail à alct@free.fr
2/ envoyer un chèque de 13 € par exposition à CARNOT-TUNIS MDA 23, rue Vernet 75008 PARIS

A SAVOIR

Madeleine BERGER BENNACEUR, élue en juin 2009 Conseillère à l’Assemblée des Français de l’Etranger pour la circonscription Tunisie – Libye, a reçu les insignes de Chevalier dans l’Ordre national du Mérite, le 14 mai. Madeleine, née à Tunis, est ancienne élève du lycée Carnot et responsable de l’association des anciens de Carnot à Tunis. Elle est diplômée de l’Université Paris IX Dauphine (Maîtrise de Sciences de Gestion, DESS Marketing et DEA) et enseigne l’économie et la gestion au lycée Gustave Flaubert à la Marsa . Aujourd’hui Conseillère AFE, elle veille à assurer la défense des intérêts des Français résidant dans ces deux pays.

Dans le cadre du Festival de Cannes , Yamina BENGUIGUI, Ministre déléguée à la francophonie, a remis les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur à FERID BOUGHEDIR, ancien élève du lycée Carnot, célèbre réalisateur d »Un été à la Goulette » et « Halfaouine, l’enfant des terrasses ».
Les enfants de la Tunisie : On les aime, ils nous font rire, animent nos émissions préférées, ou font partie du paysage politique. Ils ont tous en commun un début de vie en Tunisie et une brillante carrière en France ou à l’international. Cliquez sur le lien pour lire l’article paru sur le site du petitjournal.com http://www.lepetitjournal.com/tunis/a-voir-a-faire/84189-enfants-de-tunisie-ils-sont-devenus-celebres-en-france

CARNET

Nous avons la tristesse de vous faire part de la disparition, de Shirine, fille de Foad SABERAN membre du Conseil d’administration de Carnot-Tunis. L’ensemble du bureau lui présente, ainsi qu’à sa famille, nos plus affectueuses pensées.

A VOUS LA PAROLE !

Bonjour aux anciens du lycée Carnot de Tunis ! A propos du décès d’Antoine SCARDAGLI, j’ai connu un SCARDAGLI (un copain de mon frère Maurice PEREZ) ; ils étaient ensemble en mathelem en 1960. Est ce que c’est la même personne ? D’autre part, peut on avoir des nouvelles des anciens élèves de 2A’C 1964-1965? Merci Patrick PEREZ (lc1953-1965) .

J’ai été l’année 1956-1957 un élève de M. REBOUL à Tunis. Je suis maintenant membre de l’Académie des Sciences et je suis conscient de tout ce que je dois à l’enseignement de ce professeur. Je voudrais, ici, exprimer ma reconnaissance pour tout ce qu’a fait M. Reboul. Yves Meyer Académie des Sciences (Paris)
Salut tout le monde je suis une ancienne élève du lycée Carnot de 1970 à 1980 svp si vous me reconnaissez ou si vous avez une photo de classe, envoyez la moi ; merci d’avance ah j’ai oublié une chose importante en ce temps je portais un corset vu que j’avais une scoliose. Rim BEN JAAFAR ZEHANI (alct@free.fr)

J’ai rencontré au cours d’un séjour à Tunis Guy PAOLLILO, prof d’histoire-géo au lycée Carnot que certains ont certainement connu. Il s’occupe depuis de nombreuses années de l’Association Française d’Entraide et de Bienfaisance de Tunisie (SFEB) et fait un travail assez remarquable.
( aide à l’enfance, aide aux familles, aux personnes seules, veuves ou divorcées, aux personnes âgées sous forme de secours permanents, exceptionnels, en nature, prêts, consultations médicales, etc..) . Une visite à notre professeur s’impose lors d’un passage à Tunis : c’est un homme formidable, qui déploie une énergie extraordinaire et qui mérite d’être aidé. Joseph KHAYAT
SFEB 10 RUE FELICIEN CHALAY TUNIS (place Pasteur, direction Mutuelville, 3 eme rue à droite)

J’ai eu la chance d’étudier dans une classe mixte de Sciences Ex. de 1960-1961.
Quatre profs m’ont profondément marqué chacun a sa manière : M. MASSAL, le prof de Sciences Naturelles dont je ne retrouvais plus le nom jusqu’à la rencontre imprévue avec le site du Lycée Carnot. Il gardait précieusement dans le placard de notre classe un électrophone, et de temps à autre, en fin de semaine, il me semble ou en fin de journée, il nous faisait entendre une œuvre de musique classique, recueilli, bien planté sur ses deux jambes, tête rejetée en arrière et yeux fermés. Pour moi élève au conservatoire de Musique a Tunis pendant toute ma scolarité c’était un régal tout a fait inattendu ; surtout après la rigueur et le conformisme du Lycée Armand Fallières ou j’avais été élève les 6 années précédentes.
M. THOMAS, notre charmant prof de maths aux yeux bleus et à la démarche légèrement clopinante, qui nous enseignait cette matière que j’aimais tant a l’époque. Il a, par ses conversations avec ma maman – en fin de scolarité -, influencé très positivement ma vie à l’université l’année suivante.
Puis il y avait les deux compères : notre prof de philo M. BRUN, qui a contré et bouleversé dans nos jeunes tètes une bonne dose des idées liées à notre éducation jusque là , et notre prof de physique, M. GUICHANET, dont un des élèves, Alain SOUSSAN , faisait d’admirables caricatures qui loin de fâcher M. GUICHANET le faisait rire aux éclats. Je retrouve le nom d’un ami oublie, Jean Claude BORELLIi. Il me semble l’avoir croise au début de mes études a Marseille.
Il régnait dans cette classe assez turbulente, une dynamique ambiance d’étude et une dose de liberté qui a fait de cette année là, une année d’études inoubliable et très fructueuse. J’ai perdu de vue tout ce monde et ce morceau de vie. Mais son influence fructueuse a marqué toute ma vie à venir.
Si vous avez d’autres photos, de cette classe de Sces Ex, j’aimerais beaucoup y accéder car je n’en ai aucune, excepté les images et sensations restés dans ma mémoire. Merci pour ce site. Liliane BISMUTH

A LIRE

Vient de paraître en France le dernier roman historique de Hatem El KAROUI : le samedi 30 novembre 1805, le cheikh Slimane MELLAMELLI débarque du navire « USS Congrès » au port d’Hampton Roads dans l’est des États-Unis. Il s’apprête à rencontrer le président Thomas Jefferson pour essayer d’aplanir un litige tuniso-américain délicat, à savoir la saisie par l’US Navy au large du port de Tripoli de navires tunisiens dans le cadre d’un blocus américain du territoire libyen alors que la Régence de Tunis était théoriquement en paix avec les États-Unis d’Amérique.
Avec L’émissaire barbaresque au Nouveau Monde Hatem EL KAROUI nous propose un éclairage intéressant sur un épisode mal connu de l’Histoire.

Karine TUIL fille de notre camarade Gérard TUIL publie, chez Grasset, son dernier livre « l’Invention de nos vies » :Sam Tahar semble tout avoir : la puissance et la gloire au barreau de New York, la fortune et la célébrité médiatique, un « beau mariage »… Mais sa réussite repose sur une imposture. Pour se fabriquer une autre identité en Amérique, il a emprunté les origines juives de son meilleur ami Samuel, écrivain raté qui sombre lentement dans une banlieue française sous tension. Vingt ans plus tôt, la sublime Nina était restée par pitié aux côtés du plus faible. Mais si c était à refaire ? À mi-vie, ces trois comètes se rencontrent à nouveau, et c est la déflagration…

PHILIPPE SEGUIN IN MEMORIAM

(Philippe Séguin et Michel Hayoun, dans le bureau du Président de l’Assemblée Nationale, en 1996)

La plupart des « anciens  » ont fait le pèlerinage au Lycée Carnot, lors d ‘un séjour en Tunisie. Et vous ?

J’y vais régulièrement, je ne fais pas de visite à Tunis sans passer au lycée. J’y suis allé avec mes enfants et je leur en parle souvent. Cela compte beaucoup pour moi.Comment dirais-je… en dehors de ma chambre, c’est l’endroit où j’ai passé le plus de temps. J’y suis entré en classe de douzième, en octobre 47 à 4 ans. J’ai fait tout mon primaire au petit lycée. A l’époque la douzième, c’était la première porte sur l’avenue de Paris. En douzième et en onzième on sortait en récréation dans la première cour, puis on passait dans la deuxième cour pour la dixième et la neuvième et enfin c’était la troisième cour pour la huitième et la septième.
J’ai passé mon examen d’entrée en sixième et je suis entré au Lycée pour ma sixième et ma cinquième. Je me souviens bien de ma sixième, c’était la 6ème A1, avec Beuchet comme professeur de français-latin. Le meilleur élève s’appelait Malet. Pour moi, la 6ème et la 5 ème n’ont pas été d’excellentes années, j’ai eu du mal à m’y faire: le changement de professeurs, l’éclatement du groupe qui avait fait quasiment le primaire ensemble. D’ailleurs, j’en ai retrouvés; certains m’ont écrit.
J’ai quitté le Lycée Carnot à la fin de la 5ème. Et sans vouloir dévaloriser l’établissement de Draguignan dans lequel je suis entré, cela m’a paru beaucoup plus facile. Il faut reconnaître que le Lycée Carnot était de très bon niveau, les instituteurs étaient solides et les professeurs de haute qualité: par exemple Chaix et Beuchet étaient extraordinaires.

Le passage de la Tunisie à la France, a t-il été un moment pénible?

Oui, ce fut une rupture difficile, parce qu’à la fois le rapatriement, au delà des problèmes financiers, c’est surtout l’éclatement du cercle familial, l’éclatement de l’environnement. On perd ses amis, ses voisins, toutes ses habitudes. Ce n’est pas un moment facile. Encore que moi, j’ai eu la chance d’y revenir en vacances régulièrement jusqu’à 16 ans. contrairement à d’autres pour qui il y eut rupture totale.Mes grands-parents ont quitté la Tunisie au moment de Bizerte. Avec la nationalisation des terres, ils n’avaient aucune raison particulière de rester. Pourtant, ma famille était établie en Tunisie, depuis quatre générations. Moi, je suis né en Tunisie, mon père aussi, mon grand père paternel est venu à 5 ans en 1895. Ses parents étaient originaires de Bordeaux, où Je n’ai que de vagues cousins.
C’est pourquoi mes racines, mes liens sont avec la Tunisie. C’est là que j’ai appris à bouger, à marcher, à courir, à nager. Certains les rejettent, alors que moi, j’assume ma terre natale; je reconnais la Tunisie d’aujourd’hui comme terre natale, et j’ai la chance aussi d’avoir suffisamment de notoriété maintenant pour que non seulement on admette que je la revendique. comme terre natale, mais beaucoup plus même, quand je vais là-bas, je suis encore plus dans ma terre natale, parce que tout le monde s’ingénie à me le rappeler et gentiment à s’en réjouir.

Vous, et la Tunisie, c’est une vraie histoire d’amour?

J’y suis né, j’y ai passé toute mon enfance et les étés de mon adolescence. Je connaissais à l’époque essentiellement Tunis et tout le Nord du pays: Bizerte bien s?r, Tabarka, Hammamet, Nabeul, Korbous, Béja (j’avais de la famille à Béja). J’ai vu ma première neige à Ain-Draham. Je suis incollable sur toutes les plages des environs de Tunis et du Nord: on y allait tout le temps en famille. Je connaissais aussi les îles Kerkennah, on s’y rendait en bateau à partir de Sfax. Je ne suis pas retourné en Tunisie pendant 10 ans de 1961 à 1971-72, étant étudiant à l’…cole Normale d’instituteurs, en faculté d’histoire d’Aix-en-Provence puis à l’ENA Après, en y allant régulièrement, c’est là que j’ai découvert le reste de la Tunisie: Tozeur, Gabès, Djerba…

Et cette enfance hors de France, que vous a t-elle enseigné?

J’ai été incontestablement très marqué par la multiplicité culturelle. Nous, les enfants, à notre échelle de petits, nous partagions les mêmes jeux, nous participions à toutes les fêtes et avec les trois calendriers, nous cumulions les congés scolaires, sans faire de différence. Ce n’est qu’à 9-10 ans, que j’ai entendu les distinctions: « c’est un juif, c’est un arabe, c’est un sicilien » A l’échelon des adultes la coexistence pacifique était plus ambiguÎ C’était effectivement une cohabitation de communautés. On vivait ensemble, on se fréquentait les uns les autres, mais chacun conservait sa spécificité. Lorsque survenait un mariage inter-communautés, chrétien-juif, chrétien-musulman, musulman-juif, tout Tunis en parlait; mais aussi, il faut être juste, on jasait autant pour un mariage protestant-catholique
Moi-même, les deux femmes qui s’occupaient de moi de 0 à 7 ans, était l’une maltaise que j’appelais tantine, l’autre, une vieille dame juive livournaise madame Lumbroso.Ma mère travaillait, elle était institutrice dans une école franco-arabe. Alors quand elle ne pouvait pas me faire garder, j’allais souvent dans un coin de sa classe faire mes devoirs. Dès le départ, comme vous le voyez, je ne risquais pas d’entrer au  » Front National  » tout de suite. Je me souviens d’ailleurs d’ une anecdote significative: ma mère dans sa classe franco-arabe à majorité tunisienne, avait demandé un jour  » Qui est français ? » et toute la classe s’était levée.
La culture française, avec tous ces gens différents, était un élément fédérateur. Le Lycée Carnot, lui aussi, était un lieu où se retrouvait une situation multiculturelle, mais tous les élèves étaient liés par cette culture française. Regardez les noms derrière n’importe quelle photo de classe: vous avez des français, des siciliens, des juifs, des italiens… A l’époque l’élite tunisienne était à Sadiki, ce n’est qu’après qu’elle est venue à Carnot.
Ce que l’on peut tirer comme enseignement, de toutes ces situations existant en Tunisie, montre que l’on pouvait vivre ensemble. C’est que la relation entre les gens dans ce pays, cette relation va au delà de la simple solidarité d’origine; les gens se reconnaissent. Je vous en donne un exemple… France 3 fait une série sur les hommes politiques, chacun pouvant choisir son réalisateur. Moi j’ai choisi Serge Moati: parce qu’au delà des clivages politiques, nous partageons les mêmes valeurs fondamentales.

Vous êtes désormais notre Président d’honneur , en dehors de regrouper les « anciens » quel rôle peut jouer l’association ?

Comme priorité, je suis particulièrement sensible à la relation franco-tunisienne Le Lycée Carnot est une des plus belles réussites de cette relation, de ce qu’elle a pu faire et de ce qu’elle doit rester. Les « anciens » sont un groupe de personnes qui témoignent de ce que cette relation a de fécond et leur rôle est de faire en sorte qu’elle perdure. Renouer les liens, c’est extrêmement important.
Par exemple, le Lycée Carnot a donné naissance aujourd’hui à un Iycee tunisien et à un centre culturel français. Il faut que les gosses, du Lycée d’aujourd’hui, n’aient pas honte de s’être appelés Carnot. Je crois qu’il faut les aider à assumer leur filiation: une initiative intéressante serait de créer un prix récompensant un élève de ce Lycée. Tout ce qui permet d’ouvrir le présent sur l’histoire joue un rôle positif.
Dans ma ville, j’ai fait transformer le régiment d’Epinal en régiment de tirailleurs d’Afrique du Nord, en hommage à la tradition historique. Pour célébrer les cérémonies de la Libération, ce régiment avait organisé une journée « portes ouvertes ». Avec leurs uniformes, leurs symboles, leurs emblèmes, on se se serait cru à Tunis. D’ailleurs, il faudra que les anciens de Carnot viennent à Epinal rencontrer ce régiment.
L’association peut donc vraiment jouer ce rôle de lien entre le passé et le futur, entre la Tunisie et la France et entre tous ces gens qui se reconnaissent comme la composante de ces ponts, Que tous ceux qui sont passés par les bancs du Lycée Carnot se mobilisent à cet effet.

En 1996, Effy Tselikas et Michel Hayoun ont rencontré Philippe Séguin alors président de l’Assemblée Nationale. Durant plus d’une heure sous les lambris dorés de l’Hôtel de Lassay, a résonné notre mémoire commune d’anciens élèves du lycée Carnot.
Effy Tselikas est journaliste et ancienne de Carnot (term. 1972)
Michel Hayoun est consultant et président de Carnot Tunis (term.1965)

NOUS LES DECOLONISES, d’HELE BEJI


La décolonisation est la forme la plus instinctive et la plus avancée de la liberté. Elle est l’avant-garde de toutes les libertés. Mais elle est la plus malheureuse de toutes, car elle n’a pas tenu ses promesses.
J’avais annoncé que je ferais mieux que les Européens mais, un demi-siècle après, je ne sais toujours pas où j’en suis, si j’avance ou si je recule, si je suis un primitif ou un moderne, un sauvage ou un civilisé, si j’aime la patrie ou si je l’exècre.
Suis-je encore le jouet de forces extérieures qui me dépassent ? Ou bien est-ce moi qui précipite ma perte par mes erreurs et mes aveuglements ? Mais j’ai beau me chercher des excuses, elles ne me convainquent pas. Quoi, encore victime, moi ? Non, c’est trop facile. Je ne suis plus cet objet hébété, inconscient, subissant les effets sans être pour rien dans les causes, dépouillé de ses facultés de penser et d’agir. Je ne suis plus sous tutelle. Je suis souverain.

D’emblée, Hélé Béji donne le ton : « liberté » est le maître mot de sa brillante analyse sur la fin du colonialisme, l’Indépendance et la démocratie dans son pays, la Tunisie – qui est ici parangon de tous les jeunes États ayant gagné leur indépendance de haute lutte dans les années 1950-1960. Si, parmi les causes des errements et des incuries des « jeunes pays », elle n’oublie pas les crimes et les injustices des ex-puissances coloniales, ce sont surtout les responsabilités de ces jeunes nations qu’elle entend stigmatiser dans cet essai.

Hélé BEJI, née BEN AMMAR (LC 1965/s.ex.)dans une brillante analyse sur l’après-indépendance aux éditions ARLEA (Paris, 2008)

1965-1966, classe de philo


Joseph COHEN, Hichem GRIBAA, Marc BISMUTH, Anne-Marie NOTO, Silvana PALLA, Elisabeth LIOTTI, Anne-Marie SIROCCHI, Bernard BRUCHET, Paolo ANDREOLI, Zeineb ALOULOU, Catherine TRUCHY, Marguerite PASOTTI, Jocelyne BERTRAND, Moncef BOURAOUI, Hatem ZGHAL, plus Om Heni et Ghislaine qui sont bien sur la photo ,mais .. leurs noms de famille manquent.
Commentaire de Giuseppe PAVIA : Le lycée n’a ABSOLUMENT pas changé, je l’avais quitté en 1966!! Voici ma photo de terminale en Philo. Si quelqu’un se reconnaissait, je serais heureux de renouer des contacts. A droite, un casque sous le bras, c’est moi Giuseppe PAVIA
La Prof de Philo était Mme. Kamesh. La seule autre personne dont je me souviens du nom est l’autre « casqué » du groupe Norwid Boguslaw.Commentaire de françoise VALENTIN suite à la photo envoyée par Giuseppe PAVIA: Monique ALLALI,Labiba CHERIF ,Evelyne ZEITOUN,Colette BIANCO,Emile (Milou)SEBAG,

1964 -1965, Classe de Onzième


Gauche à Droite Haut: 1/ Linda Hazan, 2/ Robert Suiza, 3/ Lotfi Zouhir, 4/ moi, 6/ Guy Tedesco, 7/ Noureddine…, 8/ Chantal Attia,Milieu: 5/ Olfa…, 6/ Rita…, 7/ Fabien Thomas, 8/ Pierre Bonan, 9/ H’meida Belkodja, 12/ Silvio Greco.Bas: 2/ Ruth Mazouz, 3/ Anna Sitruk, 4/ Béatrice Luxoro, 5/ Slim Kebaili, 10/ Fabrice CozzolinoInstitutrice: Madame Dedieu
Photo et liste envoyée par Vincent Almela

Le nouveau Réalisme au Grand Palais : jeudi 31 mai


Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux, le Centre Pompidou, Paris et le Sprengel Museum Hannover, Hanovre.
Le Nouveau Réalisme s’inscrit, de la fin des années cinquante au milieu des années soixante, dans un mouvement général de renouvellement des langages plastiques et des thèmes (Néo-Dada, Pop Art, Fluxus, groupe Zéro…) face à l’émergence d’une société industrielle et de consommation, en rupture avec l’immédiat après-guerre.
Klein, Hains, Villeglé, Tinguely, César, Arman, Spoerri, Raysse, Dufrêne, Rotella, Niki de Saint Phalle, Deschamps, Christo, baptisés de manière volontariste par le critique d’art Pierre Restany « Nouveaux Réalistes * », multiplient manifestations collectives et « actions-spectacles ». Ils intègrent à leurs œuvres des éléments de l’univers quotidien, urbain et industriel : palissades, barils, objets en plastique, détritus, voitures ou sigles de la circulation…Compressions de César, accumulations d’Arman, décollage et lacération d’affiches de Hains et Villeglé, assemblages d’objets courants en plastique de Raysse, tableaux-pièges de Spoerri, sculptures auto-destructives de Tinguely, Tirs de Niki de Saint Phalle… recèlent une véritable radicalité aujourd’hui oubliée.

Mouvement phare de la scène française artistique de l’après-guerre, Le Nouveau Réalisme en tant que mouvement n’a pas fait l’objet d’une grande exposition depuis plus de vingt ans (1960.Les Nouveaux Réalistes, Paris, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 1986). Si nombre d’artistes ont bénéficié depuis les années 80 d’une rétrospective (Martial Raysse, César, Arman, Tinguely, Hains, les affichistes…), leur rattachement à un groupe qui a su être présent et actif sur la scène internationale des années 60 (Etats-Unis, Italie, Allemagne), est aujourd’hui mal connu, souvent minoré et mérite un nouvel éclairage, une nouvelle compréhension. Par ailleurs, alors que les acteurs disparaissent les uns après les autres – Niki de Saint Phalle, César, Hains, Restany, Arman, Rotella… – il est important de saisir les derniers témoignages d’une histoire qui s’éloigne et que, de manière étonnante, se réapproprient de nombreux jeunes artistes de la scène contemporaine.

L’exposition, d’environ 180 numéros, propose de retrouver la vitalité des actions et des œuvres du « nouveau réalisme » grâce à la reconstitution ou la présentation de certains ensembles et la mise en place d’un parcours
thématique et historique permettant de saisir les apports et les spécificités de ce mouvement, ainsi que les temps forts de leur histoire commune. Elle se concentre sur une décennie – de 1958 aux années 1965/69 – qui voit la
constitution du groupe et l’expression d’actions collectives – période extrêmement dense et vivante, ensuite recouverte par l’affirmation de trajets personnels.

Outre, bien évidemment les œuvres des treize acteurs directement rattachés au mouvement, quelques pièces d’artistes proches et souvent en contact avec ces derniers (les « Objecteurs » réunis par Alain Jouffroy tels que Raynaud,
Pommereulle, Dietman, ou encore Malaval, Jacquet, des membres issus de Fluxus comme Filliou ou Vostell, du groupe Zéro tel que Günther Uecker, les Américains néo-dadas, Rauschenberg, Stankiewicz, Johns, Bontecou,
Chamberlain…) seront incluses, afin d’évoquer la multiplicité des courants qui ont animé Le Nouveau Réalisme et de ne pas réduire, comme on l’a trop souvent fait, ce mouvement à la déclinaison emblématique et schématique de quelques gestes.

* Klein, Raysse, Arman, Dufrêne, Villeglé, Hains, Spoerri, Tinguely et Restany lui-même signent le 27 octobre 1960, la Déclaration constitutive du Nouveau Réalisme – geste emphatique mis en scène par le critique pour un groupe qui, selon Arman, ne durera que vingt minutes. C’est davantage et de manière plus large une attitude, un mouvement que l’on nommera Nouveau Réalisme, qui relie ces artistes signataires ainsi que les autres, proches, Deschamps, Niki de Saint Phalle, Rotella, Christo.

Visite guidée par une conférencière diplômée de l’Ecole du Louvre
(durée 1h30), Tarif 14€ Entrée 10 €Galeries nationales du Grand Palais. Entrée Square Jean Perrin, 75008 Paris
JEUDI 31 MAI A 17h45
Inscrivez-vous vite au 06 20 88 40 52 ou sur alct@free.fr

ILS ETAIENT LA !!!


BISMUTH CHARLES/ BISMUTH JEAN.CLAUDE/ BISMUTH LUCIEN / BISMUTH SIMONE
BISMUTH SYLVAIN/ BOCCARA NICOLLE ; DANIEL/ BOKOBZA NICOLE ; CLAUDE/
BOUBLIL EDITH/ BOUBLIL SYLVAIN/ BRAMI DINAH ; LUCIEN / BUENO-KLEIN PAULE ; JEAN DANIEL/ CAPARROS MYKAÏA (JEAN MICHEL)/ CHARFI SALEM/ COHEN-JONATHAN MAURICE
COHEN-JONATHAN SONIA ; PAUL/ DAHAN VERONIQUE/ DANA LUCILLE ; PAUL/ DANA MAX
DIAN RICHARD/ D’ACIER DE LA VIGERIE MARTINE/ DESSAUX-MANZUNI CHRISTINE/ DISEGNI-SABRIEN FRANCINE/ DJEBALI LOUISA ; RICHARD/ ELHAIK CLAUDINE/ FAHEM ABDEL KADER/FEODOROFF TATIANA/ FRAGASSI JEAN.PIERRE/ FRANCO FABIEN/ GIAOUI ALAIN/ GIAOUI.ALBOU MICHELE / GUEZ DANY/ GUEZ RICHARD/ HAGEGE JEAN CLAUDE/ HASSID GUY/
HAYOUN LINA/ HAYOUN MONIQUE/ HAYOUN MICHEL/ LANOUAR NEJIA ET KHALED/ LABI NICOLE (1961.1965/seconde)/ LEMBEYE GAETAN/ LESCURE FRANCOISE/ LEVY JACQUELINE ; ALEX/
LEVY LUCIEN/ LEVY VIVIANE/ LEVY-SMIDTAS JEANNINE/ LICAUSI MARYSE ET ANTOINE/
LOUESSARD LEONARD/MARZOUK.SEURIN MICHELE/ MESSANA PAOLA/ NAHUM LISBEL/ NGUYEN THI XUAN THU/ NIZARD GILBERT/ NIZARD JEAN/ PAMPALONE FABRIZIO (recherche un stage de vétérinaire pour sa fille)/ PARIENTE GILBERT/ SABERAN FOAD/ SARDA PAUL/ SARFATI GUY/ SCEMAMA JEAN-ALAIN/ SEROR MICHELE ET ABRAY/ SFEZ CLAUDE/ ITRUCK.SAAL MONA/ SLAMA FABIENNE ; GILBERT/ SMADJA LUCIEN/ SOMMEZET JEAN.PIERRE/
TAIEB BERNARD/ TAIEB YVES alias PHOENIX/ TAPIA PHILIPPE et VIRGINIE DORADE/TARTOUR ROLAND/ TANUGI ALAIN/ TSELIKAS EFFY/ TEBOUL MARCEL/ TEMAM GERARD/
TIBI NADINE/ TOULEMONT DANIELLE/ TRAMONI-CAPARROS JEAN-MICHEL/ UZZAN MERRY ET DONALD/ WISENFELD ET BOUBLIL/ ZAZOUN CLAUDINE/ ZERAH BERNARD ET MARTINE/ ZERMATI JEAN-PIERRE/ ZEITOUN HENRI…Remerciements à Guy Sarfati pour ses photos et film.
Ils sont venus au « cabaret Tune » :ALIMI PATRICIA/ ASSOUS RENE/ MARTINE SCIALOM/ ATLAN GEORGES/ AZAN MORRIS/ AZAN.BERGHEIMER MARIE-CLAUDE / BANET EDWIGE/ BENACIN YVES / BENVENISTE JOYCE ET PIERRE / BELAISCH JUDITH / BELLAICHE BERNARD / BERTOLINO JACQUES/ BISMUTH ALAIN

Album de photos

Ainsi, qu’ un Annuaire de tous ceux que nous avons pu retrouver.
Cet Album est Nominatif, et son tirage est limité aux souscriptions enregistrées. Un premier Tirage a été effectué, et devant son succès,
un 2 éme tirage a été décidé.
Pour se le procurer, une souscription de 40 € est demandée, à l’ordre de :
Sports Animations Loisirs
A adresser à J.Pierre SALMIERI
2, Rue Saint Dominique 13001 Marseille
Tel. Fax : 04.91.91.88.00 Email : nicole.debono@neuf.fr

Un album-photos souvenirs des Anciennes et Anciens Sportifs de Tunisie des années 1920 à 1965 a été publié.
Il comporte actuellement plus de 600 photos dans les discipline suivantes :
Athlétisme, Base-ball, Basket, Boxe, Cyclisme, Culturisme, Escrime, Football, Gymnastique, Handball, Natation, Volley-ball, Water-polo.