De bonnes idées pour vivifier nos associations d’anciens élèves et des témoignages émouvants d’anciens se sont succédés au cours de la journée : Sapho, ancienne élève du lycée de Rabat, Flavia Ferrari Inschauspe du lycée français de Buenos Aires, en Argentine, Said Madani (au 1er rang à droite), président de l’association des lycées français du Maroc et Effy Tselikas et Lina Hayoun pour leur livre « les Lycées Français du Soleil » 3 et 4ème rang à droite).
Le premier Forum mondial des anciens élèves du réseau des établissements denseignement français à létranger, le FOMA, sest tenu le 28 mars 2009, à Paris.
Archives par mot-clé : 4ème
1947.1948, classe de 4ème
Photo envoyée par Norbert SCHEMOUL avec entre autres camarades Antoine VALENZA, élève et prof de maths au lycée Carnot
« CARNOT AU COEUR » PAR SLAHEDINNE TLATI
« en 1949, photo des professeurs : M. Tlatli, 1ère rangée, 2ème à droite »
J’étais alors très loin de penser qu’il allait tenir une si grande place dans mon existence et que ces premiers pas scolaires allaient marquer le début d’une amitié de trente sept ans, comme élève d’abord, comme professeur ensuite. Et lorsque je parle d’amitié, c’est » l’histoire de famille » qu’il faudrait dire, puisque mon père, lui-même, m’avait précédé en ces lieux, avant la première guerre mondiale, comme professeur d’arabe, que j’y ai rencontré mon épouse parmi mes collègues, et que tous mes enfants devaient y faire leur scolarité, plus tard.
En 1924, lorsque j’entrais en 9ème chez M. Fiesqui, dont la barbe grisonnante, taillée en bouc, nous en imposait, le lycée Carnot était dirigé par un personnage quasi mystique, archaïque et flottant dans sa longue redingote, noire, qui n’apparaissait que lors de distributions des prix : C’est M. Duval qui, en tant que proviseur, de 1898 à 1926 fut le véritable fondateur et organisateur du lycée Carnot.
Notre établissement ne compte à cette époque, quun millier délèves, alors que ce chiffre devait atteindre 2690, en 1939, et dépasser les 3.000 après 1950.Cest que le collège Saint Charles, fondé par le Cardinal Lavigerie, en 1882, au lendemain du protectorat, devenu le lycée Sadiki le 2 novembre 1889 et cédé à cette date à lEtat tunisien, puis baptisé le 27 septembre 1893, lycée Carnot, pour ne pas être confondu avec le collègue Sadiki, déjà existant, navait cessé, depuis lors de sagrandir et de pousser ses prolongements et ses constructions entre lavenue de Paris, la rue Guynemer (actuellement rue saif ed-Dawala), la rue de la Loire et enfin vers lavenue Roustan (actuellement avenue Habib Thameur) où se situe laile la plus récente, inaugurée en 1943, prés de laquelle se trouvait à la fin du XlXé siècle la première gare de T.G.M.
Je poursuivais, donc mes études au petit lycée, puis au grand lycée, dans cette ruche laborieuse, où les tunisiens étaient fort peu nombreux, où une discipline très stricte était assurée par un surveillant général, véritable cerbère, terrible et placide, M. Figre, dont le nom seul glaçait les élèves, mais où surtout nous avions la chance davoir un corps enseignant de très haut niveau. Ceux qui ont connu cet âge dor du lycée Carnot ont gardé le souvenir de cette admirable pléiade de grands maîtres dévoués et brillants qui les ont enrichis de leur savoir et de leur méthodologie.
Ainsi par exemple, en philo, lenseignement qui était plutôt un dialogue sur le mode socratique de notre professeur Lubac, ma profondément marqué. Son physique de vieillard fragile, et son élocution désarticulée et traînante, le desservait grandement auprès de mes camarades. Mais lorsquon faisait leffort de décrypter et de comprendre les propos de ce grand philosophe qui fut lun des meilleurs disciples de Bergson, on demeurait fasciné par la clarté, la facilité et la puissance de son raisonnement, véhiculé par la lumineuse fluidité de style bergsonien. Ayant obtenu le premier prix chez lui, il tenait à me voir poursuivre études supérieures de philo. Mais mon choix était déjà fait pour lhistoire et la géographie. Un jeune agrégé de terminale, Marcel Calvet, mavait donné la passion et presque le virus de connaître le vaste monde dans ses profondeurs passés et présentes et je voulus donc, après mon bac, obtenu en 1935, poursuivre létude de ces deux matières en France. Mais jétais le premier Tunisien de mon espèce.
Peyrouton, notre cyclonique résident général, lorsquil eut vent de la chose, déclara textuellement : « je ne permettrai jamais à un Tunisien denseigner leur histoire à de petits français ». Cela ne changera rien à mon programme, et en octobre 1939, jétais de retour de France, après des études poursuivies à Montpellier, puis à Paris jusqu’à lagrégation au collège Sadiki. Lannée suivante, je regagnais mes pénates au lycée Carnot pour assurer les mêmes pénates et ce, durant prés de vingt-sept ans.
En consultant le petit opuscule rédigé par mon collègue Marcel Gandolphe en octobre 1943, à loccasion du cinquantenaire du lycée Carnot, on peut trouver la liste des professeurs. Sur 67 exerçant cette année- là, il ny avait que cinq Tunisiens : Derouiche et Abed Mzali, pour larabe Khmais Hajri, pour langlais, Ahmed El Fani, pour la Physique et Tlatli pour lhistoire et géographie. « Photo envoyée par André Navikoff: en classe de 4èmeD avec notre professeur d’histoire et géo M. Slaheddine Tlatli ». La Tunisie sortait alors de six mois de guerre sur son propre sol qui furent particulièrement éprouvants, et le lycée Carnot, au milieu dune ville en plein désarroi, avait connu les heures difficiles. Plus dune fois les alertes nous obligeaient à quitter précipitamment la classe pour nous réfugier dans les tranchées. En mars, notre établissement reçut même, de nuit, trois bombes non explosées, dont on ne retrouvera que deux.
Avec mes nombreux collègues, nous avions loccasion de nous rencontrer, et parfois de nouer des relations amicales, en particulier lors de la réception fort peu protocolaire et même bon enfant qui se tenait au début de chaque année scolaire pour accueillir nos nouveaux compagnons. Mais nous nous retrouvions aussi quotidiennement dans la salle des professeurs, ainsi que dans les conseils de classe au lorsque nous faisons passer les épreuves du bac. On pouvait distinguer parmi eux déminentes figures, comme celles de ce fin lettré quétait Georges Démoulin, de ce grand physicien, notre ami Jean Debisse, qui devait prendre par la suite, la direction de Saclay, de ce fameux et filiforme mathématicien quétait Henri Chalet, de cet historien bien connu, Jean Caniage, dont la thèse sur « les origines du Protectorat;#1524; devait le conduire bientôt en Sorbonne, de ce géographe koch, dont la thèse sur ;#1524; lextrême Sud Tunisien;#1524; devait faire autorité, et de bien dautres encore.
Par la suite, parmi les nouveaux collègues. Je fus heureux de retrouver deux de mes anciens élèves de Sadiki, Chedli Klibi et Mustapha Fiali, qui devaient faire une brillante carrière politique.
Il faudrait tout un livre pour évoquer toutes ces belles années de Carnot, passées dans une ambiance de labeur enthousiaste et démulation tonifiante. Car nous avions tous à cur de pousser nos meilleurs poulains qui, par leurs succès au concours général et aux concours dentrée aux grandes écoles de France faisant honneur à notre établissement et lui permettaient de se placer parmi les meilleurs lycées de France.
Mais on ne saurait terminer ces quelques lignes sans rappeler ce qui faisait le plus honneur à Carnot, cet esprit que nous tenions dinculquer à nos élèves, en filigrane à travers notre enseignement et notre comportement et qui pouvait sexprimer par un attachement tenace à certaines valeurs humanistes essentielles, comme celles de libertés fondamentales, du respect de la personne humaine et de sa dignité, et surtout de la tolérance, comme le rappelait Edgar Pisani et comme le déclarait, si parfaitement Philippe Séguin, lorsquil disait : « cest au lycée Carnot en Tunisie, que jai appris la tolérance ». Car dans ce creuset tunisois où se sont toujours mêlées les races et les religions, «lesprit Carnot » apparaissait comme lantidote aux poisons de la haine et du racisme.
Et cest pourquoi, aujourdhui, où tant de valeurs sacrées sont foulées aux pieds sous nos yeux, où un peu partout on oublie le mot de Rabelais : «science sans conscience nest que ruine de lâme », la célébration de centenaire de notre lycée revêt tout son sens symbolique : celui dune féconde et prestigieuse pépinière où des hommes de savoir et de bonne volonté ont consacré une partie de leur existence à semer le bon grain qui fait la grandeur de lhomme. Et ces semeurs ont la conscience tranquille de ne lavoir pas fait en vain».
Slahedinne TLATIEn hommage à M. Slaheddine TLATI, ancien élève et professeur d’histoire et géo, disparu le 3 janvier 2009, nous publions le témoignage qu’il avait écrit à loccasion du centenaire du Lycée Carnot (article paru dans «La presse » du 25/04/1993) : » Lorsque jai connu le lycée Carnot de Tunis en 1924, il avait trente-et-un ans et jen avais huit.
ALLO TUNIS BOBO !
Pour le vérifier ou l’infirmer, nous rassurer ou nous inquiéter, CARNOT-TUNIS invite pour en débattre Marc HAYAT, psychiatre-psychanalyste (lc 1958.1961/4ème) et comme modérateur Foad SABERAN (lc 1956.1960/term), également psychiatre
psychanalyste.
Venez mieux vous connaître, ou vous reconnaître, ou encore exprimer votre différence par rapport au portrait psychologique qui sera dressé. (on peut commencer à en discuter sur le forum).
Inscrivez-vous vite au dîner-débat* et préparez vos questions pour ce passionnant et sûrement passionné débat.
Amitiés et à très bientôt
*mercredi 19 novembre à 20 h au restaurant de l’UNESCO
COUPON DE PARTICIPATION
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participe au dîner du mercredi 19 novembre
20 h au restaurant de lUNESCO 7, place de Fontenoy 75007 Paris
qui comprend apéritif, entrée, plat , dessert, boissons : vin et eau et café
Adhérent 2008/2009 : 47 x
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Non-adhérent : 52 x
=
(chèque à établir à lordre de lALCT et à envoyer à ALCT , 18 Champs Elysées 75008 Paris)
Maman, Tunis, le lycée Carnot, le TGM, la Baraka, les glibettes, la boutargue… Avons-nous un profil psychologique particulier?
1930.1931, classe de 4ème A3
Devant le portail du petit Lycée, mon père : Ahmed ZOUITEN au centre de la photo. Photo envoyée par Khalil ZOUITEN.
1947.1948, classe de 11ème
la classe de 11ème 1 (1947-1948)
1er rang à terre:
2ème rang assis: 1/Philippe Santini, 4/ Nicole Galet (fille de l’institutrice?), 6/Norbert Paquel
3ème rang debout: 1/René Badalucco
4ème rang: 1/Luccioni, 2/Hector Valenza, 3/Michel Bussutil, 7/Vicort Tuil
5ème rang: 1/Jean-Claude Borelli, 3/Michel Boccara, 9/ Jean-Claude Nèble , 10/Vicotr Mimouni Photo et liste envoyée par Jean-Claude BORELLI
1946.1947, classe de 12ème
la classe de 12ème A (1946-1947)
1er rang assis: 7ème: René Badalucco
2ème rang: 6/Norbert Paquel (fils de M.Paquel prof d’histoire), 7/Michel Bussutil, 8/Michel Boccara, 9/Canamella
3ème rang: 2/Victor Tuil, 9/Jean-Claude Nèble, 10/Jean-Claude Borelli
4ème rang: Photo et liste envoyée par Jean-Claude BORELLI : il faisait froid dans la cour, c’est rare de voir des enfants porter leurs manteaux pendant la photo de classe !
FESTIVAL DE JAZZ A CARTHAGE
Pour la 4ème année, il y a Festival de Jazz à Carthage du 10 au 20 avril
1969-1970 – classe de 11ème
1er rang (en bas) de gauche à droite : ? , ? , Mzali Mehdi, Savali Rénato, Teddy, ?
2ème rang de gauche à droite : ? , Vincente Félicia, Boudhina Amel, ? , Faïçel, ? , ? , Gaubi Elyès, ?
3ème rang de gauche à droite : ? , ? , ? , Tlili Sonia, Milène, ? , ?
4ème rang (en haut) de gauche à droite : Hervé, Ben Miled Sami, Véronique, René, Ouardani Brahim, ? , Bagga Imed
photo et liste envoyée par Elyes GAUBI
1958.1959 – Classe de 8ème 4
Voici, accompagnant la photo de classe prise rituellement devant le monument aux morts, la liste de tous les élèves et leurs dates de naissance écrite par la main de leur instituteur M.Louis GUYONVARC’H.
Liste et photo envoyée par Jean-Louis GUYONVARC’H, lui-même élève dans cette classe.
Elèves reconnus : de haut au 2ème rang 4ème à droite Florian MANTIONE
1948.1949 – 2ème AB en 1949
De gauche à droite et de haut en bas
Rang du haut : Lucien BORALEVI ; Victor TAÏEB ; Gilbert SCEMAMA ; Jean-Claude PAYE ; Bernard MULLER ; Yvan SOUÏED ; Paul BONNET ; MAZET ;
2ème rang : Guy PALPANT ; Henri ZEITOUN ; Claude GRANIER ; Fernand TIMSIT ; Jacques ROUCHY ; Robert FORTE ; Claude CARDOSO,
3ème rang : Louis PRAT ; Louis OTTAVI ; Jean BOULAKIA ; DABI ; MAHJOUB ; Jacques GILLET ; Claude TIBI ; Roland GHEZ ; Bernard VAYRAUX ;
4ème rang : Robert PIETRI ; Marc SCIALOM ; LAtchou THANWERDAS ; Monsieur Henri MAILLET ; Jean-Claude CASANOVA ; Pierre de la FOIX ; Jean-Marie PATARIN.
Photo et liste envoyées par Victor GUEZ
avec M. Henri MAILLET, prof de français ?
1947.1948, classe de 3ème AB
De gauche à droite et de haut en bas
Rang du haut : Emile GRASSET ; Yvan SOUÏED ; Pline BROCERO ; Georges LISCIA ; Gilbert SAMAMA ; Michel CLEMENT ; Dominique TOMMY-MARTIN ; Pierre CORDAILLAT.
2ème rang : Paul BONNET ; Jacques TIMSIT ; Jacques CHERRIER ; Pierre BRAMI ; Roger HUGON ; Jean COLLOMBAT ; Victor GUEZ ; Henri ROY ; MAHJOUB ;
3ème rang : Jacques ROUCHY ; Jacques GILLET ; Pierre PETIT ; Claude CARDOSO ; Pierre SERRA ; LAtchou THANWERDAS ; Claude TIBI ; Edouard RECANATI ; Alain VIGNES.
4ème rang : Pierre de la FOIX ; Jean-Claude CASANOVA ; Franck de MONTIS ; Jean-Louis CHANAL ; Jean-Marie PATARIN ; Guy PALPANT ; Roland GHEZ.
5ème rang : Marc FALDINI ; Guy GARCIN ; Robert PIETRI ; Marc SCIALOM.
Photo et liste envoyées par Victor GUEZ