LE CONSEIL D’ADMINISTRATION 2009-2012

HAYOUN Michel, Président
TAPIA Philippe, Vice-Président
LEVY Alexandre, Trésorier
CURIE Philippe, Secrétaire général
membres
BISMUTH Sylvain,
BOKOBZA Claude,
BRAMI Dinah,
TOULEMONT Danielle,
ASSOUS René,
SABERAN Foad,
SROUSSI Morris,
TORKI Slim,

* modifications AGE

article 1 «ASSOCIATION DES ANCIENS ; AMIS DU LYCEE CARNOT DE TUNIS» dite « CARNOT-TUNIS »

article 2 – But
Cette association a
– pour valeurs les principes de laïcité, de diversité et de solidarité, pour missions la coopération, l’échange, la connaissance, l’estime et la solidarité entre la France et la Tunisie et tous les peuples de la Méditerranée, la diffusion de la francophonie,
– pour but la mise en œuvre d’évènements de toute nature (prix, concours, débats, voyages, publications, …) , la conduite d’actions de communication ciblées, la participation à des évènements conformes aux valeurs de Carnot-Tunis
– pour objectif de rassembler , de soutenir et de mettre en relation tous ceux qui partagent les valeurs de l’association

article 7 – Conditions d’adhésion Les adhésions sont formulées par écrit par le demandeur et acceptées par le conseil d’administration. L’adhésion ne deviendra définitive qu’après versement de la cotisation.
Après l’approbation de modifications* aux statuts de l’association, des rapports moral et financier, les membres du Conseil d’Administration 2009-2012 ont été élus et le bureau constitué, le 17 janvier 2009. En voici la composition :

« CARNOT AU COEUR » PAR SLAHEDINNE TLATI

« en 1949, photo des professeurs : M. Tlatli, 1ère rangée, 2ème à droite »
J’étais alors très loin de penser qu’il allait tenir une si grande place dans mon existence et que ces premiers pas scolaires allaient marquer le début d’une amitié de trente sept ans, comme élève d’abord, comme professeur ensuite. Et lorsque je parle d’amitié, c’est  » l’histoire de famille » qu’il faudrait dire, puisque mon père, lui-même, m’avait précédé en ces lieux, avant la première guerre mondiale, comme professeur d’arabe, que j’y ai rencontré mon épouse parmi mes collègues, et que tous mes enfants devaient y faire leur scolarité, plus tard.

En 1924, lorsque j’entrais en 9ème chez M. Fiesqui, dont la barbe grisonnante, taillée en bouc, nous en imposait, le lycée Carnot était dirigé par un personnage quasi mystique, archaïque et flottant dans sa longue redingote, noire, qui n’apparaissait que lors de distributions des prix : C’est M. Duval qui, en tant que proviseur, de 1898 à 1926 fut le véritable fondateur et organisateur du lycée Carnot.

Notre établissement ne compte à cette époque, qu’un millier d’élèves, alors que ce chiffre devait atteindre 2690, en 1939, et dépasser les 3.000 après 1950.C’est que le collège Saint Charles, fondé par le Cardinal Lavigerie, en 1882, au lendemain du protectorat, devenu le lycée Sadiki le 2 novembre 1889 et cédé à cette date à l’Etat tunisien, puis baptisé le 27 septembre 1893, lycée Carnot, pour ne pas être confondu avec le collègue Sadiki, déjà existant, n’avait cessé, depuis lors de s’agrandir et de pousser ses prolongements et ses constructions entre l’avenue de Paris, la rue Guynemer (actuellement rue saif ed-Dawala), la rue de la Loire et enfin vers l’avenue Roustan (actuellement avenue Habib Thameur) où se situe l’aile la plus récente, inaugurée en 1943, prés de laquelle se trouvait à la fin du XlXé siècle la première gare de T.G.M.

Je poursuivais, donc mes études au petit lycée, puis au grand lycée, dans cette ruche laborieuse, où les tunisiens étaient fort peu nombreux, où une discipline très stricte était assurée par un surveillant général, véritable cerbère, terrible et placide, M. Figre, dont le nom seul glaçait les élèves, mais où surtout nous avions la chance d’avoir un corps enseignant de très haut niveau. Ceux qui ont connu cet âge d’or du lycée Carnot ont gardé le souvenir de cette admirable pléiade de grands maîtres dévoués et brillants qui les ont enrichis de leur savoir et de leur méthodologie.

Ainsi par exemple, en philo, l’enseignement – qui était plutôt un dialogue sur le mode socratique – de notre professeur Lubac, m’a profondément marqué. Son physique de vieillard fragile, et son élocution désarticulée et traînante, le desservait grandement auprès de mes camarades. Mais lorsqu’on faisait l’effort de décrypter et de comprendre les propos de ce grand philosophe qui fut l’un des meilleurs disciples de Bergson, on demeurait fasciné par la clarté, la facilité et la puissance de son raisonnement, véhiculé par la lumineuse fluidité de style bergsonien. Ayant obtenu le premier prix chez lui, il tenait à me voir poursuivre études supérieures de philo. Mais mon choix était déjà fait pour l’histoire et la géographie. Un jeune agrégé de terminale, Marcel Calvet, m’avait donné la passion et presque le virus de connaître le vaste monde dans ses profondeurs passés et présentes et je voulus donc, après mon bac, obtenu en 1935, poursuivre l’étude de ces deux matières en France. Mais j’étais le premier Tunisien de mon espèce.

Peyrouton, notre cyclonique résident général, lorsqu’il eut vent de la chose, déclara textuellement : « je ne permettrai jamais à un Tunisien d’enseigner leur histoire à de petits français ». Cela ne changera rien à mon programme, et en octobre 1939, j’étais de retour de France, après des études poursuivies à Montpellier, puis à Paris jusqu’à l’agrégation au collège Sadiki. L’année suivante, je regagnais mes pénates au lycée Carnot pour assurer les mêmes pénates et ce, durant prés de vingt-sept ans.

En consultant le petit opuscule rédigé par mon collègue Marcel Gandolphe en octobre 1943, à l’occasion du cinquantenaire du lycée Carnot, on peut trouver la liste des professeurs. Sur 67 exerçant cette année- là, il n’y avait que cinq Tunisiens : Derouiche et Abed Mzali, pour l’arabe Khmais Hajri, pour l’anglais, Ahmed El Fani, pour la Physique et Tlatli pour l’histoire et géographie. « Photo envoyée par André Navikoff: en classe de 4èmeD avec notre professeur d’histoire et géo M. Slaheddine Tlatli ». La Tunisie sortait alors de six mois de guerre sur son propre sol qui furent particulièrement éprouvants, et le lycée Carnot, au milieu d’une ville en plein désarroi, avait connu les heures difficiles. Plus d’une fois les alertes nous obligeaient à quitter précipitamment la classe pour nous réfugier dans les tranchées. En mars, notre établissement reçut même, de nuit, trois bombes non explosées, dont on ne retrouvera que deux.

Avec mes nombreux collègues, nous avions l’occasion de nous rencontrer, et parfois de nouer des relations amicales, en particulier lors de la réception fort peu protocolaire et même bon enfant qui se tenait au début de chaque année scolaire pour accueillir nos nouveaux compagnons. Mais nous nous retrouvions aussi quotidiennement dans la salle des professeurs, ainsi que dans les conseils de classe au lorsque nous faisons passer les épreuves du bac. On pouvait distinguer parmi eux d’éminentes figures, comme celles de ce fin lettré qu’était Georges Démoulin, de ce grand physicien, notre ami Jean Debisse, qui devait prendre par la suite, la direction de Saclay, de ce fameux et filiforme mathématicien qu’était Henri Chalet, de cet historien bien connu, Jean Caniage, dont la thèse sur « les origines du Protectorat;#1524; devait le conduire bientôt en Sorbonne, de ce géographe koch, dont la thèse sur ;#1524; l’extrême Sud Tunisien;#1524; devait faire autorité, et de bien d’autres encore.

Par la suite, parmi les nouveaux collègues. Je fus heureux de retrouver deux de mes anciens élèves de Sadiki, Chedli Klibi et Mustapha Fiali, qui devaient faire une brillante carrière politique.

Il faudrait tout un livre pour évoquer toutes ces belles années de Carnot, passées dans une ambiance de labeur enthousiaste et d’émulation tonifiante. Car nous avions tous à cœur de pousser nos meilleurs poulains qui, par leurs succès au concours général et aux concours d’entrée aux grandes écoles de France faisant honneur à notre établissement et lui permettaient de se placer parmi les meilleurs lycées de France.

Mais on ne saurait terminer ces quelques lignes sans rappeler ce qui faisait le plus honneur à Carnot, cet esprit que nous tenions d’inculquer à nos élèves, en filigrane à travers notre enseignement et notre comportement et qui pouvait s’exprimer par un attachement tenace à certaines valeurs humanistes essentielles, comme celles de libertés fondamentales, du respect de la personne humaine et de sa dignité, et surtout de la tolérance, comme le rappelait Edgar Pisani et comme le déclarait, si parfaitement Philippe Séguin, lorsqu’il disait : « c’est au lycée Carnot en Tunisie, que j’ai appris la tolérance ». Car dans ce creuset tunisois où se sont toujours mêlées les races et les religions, «l’esprit Carnot » apparaissait comme l’antidote aux poisons de la haine et du racisme.

Et c’est pourquoi, aujourd’hui, où tant de valeurs sacrées sont foulées aux pieds sous nos yeux, où un peu partout on oublie le mot de Rabelais : «science sans conscience n’est que ruine de l’âme », la célébration de centenaire de notre lycée revêt tout son sens symbolique : celui d’une féconde et prestigieuse pépinière où des hommes de savoir et de bonne volonté ont consacré une partie de leur existence à semer le bon grain qui fait la grandeur de l’homme. Et ces semeurs ont la conscience tranquille de ne l’avoir pas fait en vain».

Slahedinne TLATIEn hommage à M. Slaheddine TLATI, ancien élève et professeur d’histoire et géo, disparu le 3 janvier 2009, nous publions le témoignage qu’il avait écrit à l’occasion du centenaire du Lycée Carnot (article paru dans «La presse » du 25/04/1993) :  » Lorsque j’ai connu le lycée Carnot de Tunis en 1924, il avait trente-et-un ans et j’en avais huit.

LA VIE DE L’ASSOCIATION

Ordre du jour

I – assemblée générale extraordinaire
· modification des statuts

I – assemblée générale ordinaire
· rapport moral et compte-rendu d’activités
· rapport financier
· élection du conseil d’administration

à la
Maison des associations du 8ème
23, rue Vernet Paris 8ème
(M° Etoile ou George V)

Samedi 17 janvier 2009 à 10 h 30

A l’issue de ces AG, nous vous proposons de boire avec le nouveau Conseil d’Administration le verre de l’amitié.

Si vous ne pouvez y assister, nous vous remercions de nous adresser – par courrier ou fax au 01 49 10 09 82 – le pouvoir, ci-joint, complété et signé.

Michel HAYOUN
Président

Seuls les membres à jour de leur cotisation 2008 peuvent prendre part au vote .
Adhérez pour y participer.
PS : l’assemblée pour se réunir à titre extraordinaire doit atteindre un certain quorum, nous insistons donc sur le renvoi des pouvoirs, au cas où vous ne pourriez vous déplacer. Merci par avance.La prochaine AG, le samedi 17 janvier, coïncidera avec le 16ème anniversaire de l’association. Nous serons heureux de vous voir y participer et prendre part aux votes.
Seuls les membres à jour de leur cotisation 2008 peuvent prendre part au vote .

ALLO TUNIS BOBO !

Pour le vérifier ou l’infirmer, nous rassurer ou nous inquiéter, CARNOT-TUNIS invite pour en débattre Marc HAYAT, psychiatre-psychanalyste (lc 1958.1961/4ème) et comme modérateur Foad SABERAN (lc 1956.1960/term), également psychiatre
psychanalyste.
Venez mieux vous connaître, ou vous reconnaître, ou encore exprimer votre différence par rapport au portrait psychologique qui sera dressé. (on peut commencer à en discuter sur le forum).
Inscrivez-vous vite au dîner-débat* et préparez vos questions pour ce passionnant et sûrement passionné débat.
Amitiés et à très bientôt
*mercredi 19 novembre à 20 h au restaurant de l’UNESCO

COUPON DE PARTICIPATION
à retourner à CARNOT-TUNIS

Nom………………..……………………………….. Prénom…………….……………………………………..
Tél./.Portable……….……………………………..… Email………….………………………………………….

participe au dîner du mercredi 19 novembre
20 h au restaurant de l’UNESCO 7, place de Fontenoy 75007 Paris
qui comprend apéritif, entrée, plat , dessert, boissons : vin et eau et café

Adhérent 2008/2009 : 47 € x ……… = …………€
Non-adhérent : 52 € x ……… = …………€

(chèque à établir à l’ordre de l’ALCT et à envoyer à ALCT , 18 Champs Elysées 75008 Paris)

Maman, Tunis, le lycée Carnot, le TGM, la Baraka, les glibettes, la boutargue… Avons-nous un profil psychologique particulier?

RAJASTHAN INDE DU NORD AVEC NOUVELLES FRONTIERES

tout en prenant le temps pour un voyage convivial et heureux.

au tarif exceptionnel pour les prestations choisies
2290 € + taxes 249 €* soit TTC 2539 €
Le prix comprend :
· vols réguliers ( Air France AF 148 et AF 147) , 2 vols intérieurs sur Jet Airways
· Assurance assistance-rapatriement et frais médicaux
· transports et transferts en car climatisé / guides locaux francophones/ Entrée dans les musées et sites
· Hôtels en chambre double 4* et « heritage » Pension complète
· Visites mentionnées dans le programme y compris :ballade en triporteur, à calèche, en bateau, etc…
· Son et lumière à Jaipur au fort d’Amber
· Spectacle de Magie à Agra
· Dîner-spectacle (danses indiennes)

Le prix ne comprend pas :
· les boisson et les pourboires
· les frais de visa 80 €
· l’assurance annulation si règlement par chèque
du 23 FEVRIER au 6 MARS 2009(12 jours/10 nuits), circuit Paris/Paris sur vol Air France dans un pays fascinant et inoubliable qu’on rêve de découvrir. L’association a travaillé sur un programme où aucun site essentiel n’est oublié. (réservez vite car il est difficile pour NF de conserver longtemps la réservation sur Air France).

BOESCH MARGUERITE

Moi-meme, j’étais élève au petit lycée Jules Ferry, au lycée Armand Fallières puis à Alger au lycée Delacroix.
En 1946, mon père a été nommé à Paris, au lycée Charlemagne, et moi j’ai commencé mes études d’allemand à la Sorbonne.
J’ai enseigné dans différents lycées de France. En 1957, je suis retourné à Tunis comme professeur d’allemand au lycée Armand Fallières(jusqu’en 1963)où j’avais été élève.
Puis de 1963 à 1968 au lycée français de la Marsa et à partir du 1er octobre 1968, j’ai été nommé au Lycée Carnot jusqu’en 1976.
Comme beaucoup de collègues rappelés en France, j’ai terminé ma carrière dans un lycée en France, pour moi c’était le lycée Kléber de Strasbourg.
Vous voyez que j’ai des liens très forts avec le lycée Carnot !
J’ai maintenant 80 ans et ne me déplace plus guère. Mais je serai ravie de recevoir l’annuaire 2006.2007.
Bien amicalement Marguerite Boesch
A vous ses anciens élèves, je vous propose de faire une chaine de l’amitié autour de Mme Boesch, soit en lui écrivant par notre intermédiaire – alct@free.fr -, soit en l’appelant au 03 88 35 49 98
Lina
le 29 mars 2009
Marguerite Boesch est décédée lundi 23 mars 2009.
Marguerite Boesch, prof d’allemand au lycée Carnot – de 1968 à 1976 – nous écrit et adhère à l’ALCT : J’ai bien reçu votre dernière lettre d’information. Je n’ai jamais été élève au lycée Carnot, mais mon père, Georges Boesch, agrégé d’allemand y a enseigné de 1921 à 1943, avant d’etre nommé à Alger.