L a L e t t r e m é l de mars 2014

Chers amis,
Le savez-vous ? le petit lycée Carnot, abandonné depuis de longues années, devient l’Institut Français de Tunis. Heureuse nouvelle !
La mi- juin sera pour nous l’occasion de programmer un week-end de 3 jours sur les incontournables sites d’Alsace : la route des vins d’Alsace, les visites de Strasbourg, d’ Obernai, de Saint-Odile, du Haut-Koenigsbourg et de Colmar. Dans quelques jours, nous vous enverrons le programme détaillé (circuit guidé, hôtels 3*, demi pension, aux environs de 310€ par personne en chambre double). Merci de nous faire savoir si cela vous tente de nous accompagner.
En attendant ….

Dimanche 23 mars à 20h30 au Théâtre du Gymnase Marie-Bell
L’Association Tuni Culture nous présente « Zaim Bourguiba » de Raja Farhat (version française)
Avec Raja Farhat et Amel Fargi
ZAÏM BOURGUIBA de Raja Farhat (tous deux anciens de Carnot) est une pièce biographique racontant la vie du « combattant suprême » à travers plusieurs péripéties: les victoires et les défaites, les vicissitudes de la vie politique, la guerre de Bizerte, les évènements douloureux , dans un style attrayant, non dépourvu d’humour malgré la gravité du contexte. La pièce évoque aussi la vieillesse, la maladie et la déchéance d’une fin de règne.
Réservez vite sur ticketac, Fnac …..

A savoir
L’institut français de Tunis bientôt installé dans les locaux de l’ex-petit lycée Carnot
L’ancien petit lycée Carnot ainsi que les anciens bureaux et appartements du proviseur, la vieille chapelle, les dortoirs et le réfectoire ont été réhabilités et transformés en Institut Français de Tunis. Ce projet, soutenu à l’origine par Madame Lanxade, épouse de l’ambassadeur de France, a mis vingt ans àse réaliser. Ces nouveaux bâtiments rassembleront bientôt en un même lieu, l’Institut Français de Tunisie (IFT) ainsi que tous les services culturels et de coopération : le centre de langue, la médiathèque, un auditorium, des espaces d’accueil et de convivialité avec un patio et un café, ainsi que les services administratifs et de coopération. Quant à l’autre aile du lycée, rue Saïf Ed-Dawla elle est Lycée Bourguiba depuis 1983.
Un ancien de Carnot Ministre de l’industrie tunisienne
Kamel Bennaceur, ancien élève du lycée Carnot (carnot 1966.1973/term C) , agrégé de mathématiques à 21 ans, diplômé de l’Ecole Polytechnique à 22 ans et de l’Ecole normale supérieure à 23 ans, est le nouveau ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines. Nous lui présentons nos plus vives félicitations et nos vœux de réussite.

Carnet
Robert Stoll chevalier de la Légion d’honneur, chevalier de l’Ordre National du Mérite, croix de guerre 1939-1945, membre honoraire du Conseil supérieur des Français de l’étranger est décédé à L’Isle-Adam, le 28 janvier 2014, dans sa 93e année.
Robert Stoll (carnot 1926.1938/sec), dont l’ancêtre alsacien fut un des premiers français à s’installer en Tunisie en 1855, est une des personnalités les plus emblématiques de la relation franco-tunisienne. Pour en savoir plus sur la saga des Stoll en Tunisie, cliquez sur le lien ci-dessous : article de Tahar Ayachi paru dans le quotidien la Presse, le 17 février.
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:bhwVywVH66EJ:www.lapresse.tn/supplement/la-saga-des-stoll-en-tunisie.html+&cd=2&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-a Nos plus sincères condoléances à Jean-François et Jérôme, ses enfants.

A lire
Bienvenue à Henin-Beaumont d’Haydée Sabéran, éditions la découverte (2014)
Hénin-Beaumont, au cœur du Pas-de-Calais, est devenu un symbole. Symbole de la désindustrialisation d’abord, tant ce territoire a été affecté par la crise du secteur minier, depuis les années 1970, et par des délocalisations à l’image de Metaleurop en 2003 et de Samsonite en 2006. Symbole de la faillite du Parti socialiste, aujourd’hui embourbé dans de graves affaires de corruption. Symbole de la progression apparemment irréversible du Front national enfin, au point que sa présidente Marine Le Pen, tente depuis plusieurs années de faire de cette commune de 30 000 habitants son fief électoral.
Grâce à une enquête de plusieurs années à Hénin-Beaumont, Haydée Sabéran explique comment cette ville plonge chaque jour un peu plus dans la catastrophe sociale et politique. Mais, en nous emmenant dans les usines et les corons, en se faufilant dans les rayons des supermarchés et dans l’intimité des familles, en nous accompagnant des salles d’attente du Pôle emploi aux coulisses du conseil municipal, l’auteure raconte avec subtilité une histoire plus singulière qu’on ne pourrait l’imaginer…
Haydée Sabéran (fille de notre ami Foad Sabéran) est journaliste et correspondante de Libération à Lille.

Et si le Diable était une Femme ? de Jacques Fiorentino, éditions Assyelle (2013)
Des nouvelles époustouflantes, pleines d’ironie, de sexe et de souffrances..Passé le premier ressenti assez brutal, le lecteur s’imprègne peu à peu de toute la finesse, la sensibilité de l’auteur…
Jacques Fiorentino (carnot 19553.1956/CP) est médecin-consultant

La Tunisie dans le tourbillon de la seconde Guerre Mondiale de Mohamed Noureddine Dhouib
Ce livre décrit les événements de la Seconde Guerre Mondiale en Tunisie qui ont eu lieu du 8 Novembre 1942 au 13 Mai 1943 . Il retrace, cartes et photos à l’appui, le déroulement des différentes batailles et leur aboutissement. Parallèlement à l’aspect militaire, l’auteur évoque la situation politique de la Tunisie à cette époque et surtout le calvaire de la population subissant les réquisitions, le rationnement des denrées de base, le marché noir, les bombardements aériens quotidiens et le tir croisé des belligérants.
Contact https://www.facebook.com/events/175184856021166/

VILLA JASMIN : LE COMPTE RENDU DE DANIELLE TAPIA-TOULEMONT


*Villa Jasmin » doit bientôt repasser sur Arte, surveillez les programmes, cela vaut la peine si vous ne l’avez pas vu.

LA SEANCE AFFICHE COMPLET (daté du mardi 12 janvier)

Le 16 janvier à 15H45, CARNOT-TUNIS et l’ESPACE BEAUJON organisent une journée exceptionnelle : la projection-débat du film de Férid Boughedir (Halfaouine, Un été à la Goulette …) tiré du roman de Serge Moati « Villa Jasmin », suivi d’un débat « Questions-réponss » avec Ferid BOUGHEDIR.
Inscription obligatoire.

15h50, projection de « Villa Jasmin »: Serge Boccara, revient dans son pays, sur les traces familiales … (avec Clement Sibony, Elsa Mollien, Arnaud Giovaninetti, Judith Davis, Manuel Blanc, adapté du roman de Serge Moati, Fayard 2003)

– 17h15, questions-réponses au réalisateur Férid Boughedir « Halfaouine, Un été à la Goulette », arrivé spécialement de Tunis : « Je voulais être à la fois historiquement juste et poétiquement juste. Je voulais qu’il y ait de l’amour dans tout le film »

– 18h, buffet: « Haloua » : pour échanger, boire un verre et échanger encore

Le lieu : Espace BEAUJON, 208, rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8ème,
métro Saint-Philippe du Roule

La date : samedi 16 janvier à 15h45

Places limitées
Entrée libre, réservée exclusivement aux adhérents à jour de la cotisation 2010
Inscription obligatoire par courrier ou mail

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Coupon à retourner à CARNOT-TUNIS

Nom………………..……………………………….. Prénom…………….……………………………… .
Nom………………..……………………………….. Prénom…………….……………………………… .
Tél./.Portable……….……………………………..… . Email………….……………………………………..
sera présent(e) à la projection du film –débat Villa Jasmin , suivie du buffet « Haloua »

samedi 16 janvier à 15h45

Places limitées,
Entrée libre, réservée exclusivement aux adhérents à jour de la cotisation 2010,
(formulaire en pièce jointe)
Carnot-Tunis MDA 23, rue Vernet 75008 Paris
tél : 06 20 88 40 52 – fax : 01 49 10 09 82
lyceecarnottunis@gmail.com www.carnottunis.com

Ferid Boughedir est venu tout spécialement de Tunis pour nous présenter « Villa Jasmin ». Un film tendre et nostalgique, qui raconte le retour, à Tunis, sur les traces de son enfance de Serge Moati adulte (Boccara dans le film).
La discussion avec le réalisateur, qui a suivi la projection, a été passionnante et amicale, celui-ci ayant retrouvé dans le public des amis du Lycée Carnot. Elle a permis d’évoquer le Tunis de notre enfance et de rappeler l’amitié et les liens forts qui existaient entre la communauté juive et la communauté musulmane.
A la question de la réaction du public tunisien à ce film Ferid nous a répondu qu’il avait été bien reçu à Tunis, notamment par les jeunes tunisiens qui n’ont pas connu cette période.
Après la projection, les spectateurs se sont retrouvés pour échanger leurs impressions autour d’un buffet de gâteaux tunisiens particulièrement délicieux.
Un après midi particulièrement réussi !

« La résurrection d’Ulysse » de Hatem KARAOUI

« La résurrection d’Ulysse » (Editions Maghreb Media 2008)

Hatem Karoui, écrivain de langue française publie son troisième livre : une pièce de théâtre intitulée « La résurrection d’Ulysse ». Le thème de la pièce s’articule autour de « La tour des crânes », un monument macabre dressé sur la plage de Djerba, une île située au sud de la Tunisie. Il avait été érigé suite à une bataille maritime célèbre entre les Turcs et les Espagnols au large de Djerba en 1560 et qui avait été remportée par les Ottomans.

Le choix du titre « La résurrection d’Ulysse » vient selon l’auteur du fait qu’Ulysse personnage principal de la pièce agit comme un modérateur parmi les autres personnages qui ont chacun quelque chose à se reprocher dans le drame violent qui a abouti à l’événement dramatique qui est survenu. Il participe donc à leur prise de conscience collective ou à leur résurrection. Tout le monde « renaît » a la fin avec de nouvelles idées après avoir analysé ensemble ce qui l’a induit. Symboliquement il est le seul à avoir le droit de renaître réellement car il a atteint un niveau d’accès suffisant à la véritable connaissance. « Ulysse est aussi un acteur basique dans notre culture, d’où le recours au répertoire de la mythologie » dit l’auteur.

Ouvrages déjà publier en 2003 chez SIMPACT « Le destin tragique du juif Baittou» et en 2006 « Meurtre au Palais du Bardo » chez MAGHREB MEDIA.

Le 16 octobre, Hatem KARAOUI présente au Club Tahar Haddad à TUNIS

PUBLICATIONS DE LA SHJT

Vous pouvez souscrire en renvoyant le bon de commande ci-dessous :

BON DE COMMANDE à RETOURNER à LA S.H.J.T. 45 rue la Bruyère 75009 PARIS

Monsieur ou Madame ……………………………………………………………………
Adresse …………………………………………………………………………………….
Téléphone ………………………………………………………………………………….
Commande les ouvrages suivants :

Juifs et Musulmans en Tunisie : fraternité et déchirements du Moyen Age à nos jours 35€ x …ex. =

Juifs et Musulmans en Tunisie entre Orient et Occident 24€ x…ex. =

Robert Borgel, Etoile jaune et croix gammée, 25€ x…ex. =

Les chroniques d’Eliézer Ashkenazi 10€ x…ex. =

TOTAL ……………
ci-joint par chèque à l’ordre de la SHJT
· Juifs et Musulmans en Tunisie : fraternité et déchirements du Moyen Age à nos jours, actes du colloque de mars 1999, au prix spécial SHJT de 35 €.
· Juifs et Musulmans en Tunisie entre Orient et Occident, actes du colloque d’avril 2003, au prix spécial SHJT de 24 €.
· Robert Borgel, Etoile jaune et croix gammée, les Juifs de Tunisie pendant l’occupation allemande, préfacée et annotée par Claude Nataf, édité par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, au prix spécial SHJT de 25 €.
· Les chroniques d’Eliézer Ashkenazi, présentée par Robert Attal, au prix spécial SHJT de 10 €.

1933.1934 en classe primaire


et nous livre le témoignage suivant : je vous envoie une photo de classe de1934 . Mon père est au 3 ème rang , 2ème en partant de la gauche….
Mon père s’appelle Maurice SCEMAMA. Né en 1923 à Tunis, il habitait avenue de Paris et son père avait une pharmacie. Sa mère s’appellait berthe Fitoussi.
Parmi ses cousins dont j’ai entendu parler il y avait le futur ponte de l’hématologie , le Pr Samama et yves Cohen, le futur doyen de la faculté de pharmacie de paris XI
Mon père a fait toutes ses études au lycée Carnot, y compris math sup et spé, fut reçu à l’écrit de polytechnique avant d’être séquestré au camp de Bizerte par les allemands. Il s’est évadé et a rejoint parmi les premiers les troupes du général De gaulle où il a combattu en afrique du nord à 20 ans et a été décoré .Son père étant décédé en 1945 il monta à paris pour faire ses études de pharmacie. Il obteint son diplome de docteur en pharmacie et docteur es science en physique , arriva major de l’internat de paris. Il fit carrière dans l’industrie pharmaceutique et notamment chez Upsa où il mit au point la formule de l’aspirine effervescente telle qu’on la connait encore aujourd’hui…puis il dirigea son propre laboratoire d’analyses médicales à Montparnasse pendant ses dix dernières années d’activité .
Il est décédé le 29 septembre 2003 …
C’était un homme brillant, excellent pilote d’avion, père exigeant, grand-père admirable, mais à jamais meurtri par ses mois de captivité et par le port de l’étoile jaune si bien qu’il n’a pas voulu élever ses enfants dans la tradition juive .C’est un homme qui a toujours souhaité ne pas se mettre en valeur là où d’autres auraient fait étalage…C’est à son humilité auquel je rend hommage en vous envoyant cette photo de ce qui furent ses années de bonheur sans nuage….
cordialement

son fils
Philippe Scemama
Philippe nous envoie une photo de classe de son père Maurice Scemama

On prend le TGM ?


Appuyée sur sa canne, Meherzia, 78 ans, redresse le dos et lance un « Ah ! » nostalgique en se remémorant les temps où elle prenait ce même train avec sa famille ou ses amies. « On n’était jamais bousculé et on avait du respect pour les personnes âgées », se lamente-t-elle accrochée au bras de son petit-fils pour son ènième voyage à bord du TGM.
Un parasol sous le bras, l’autre enlaçant sa copine, Karim, 18 ans, s’impatiente au guichet à l’idée de commencer au plus vite une journée à la plage « il est toujours trop surchargé. Nous le prenons à défaut de faire comme les jeunes de la Jet Set qui vont à la plage en voiture », lance Karim, jouant des coudes dans la foule d’estivants : des familles entières avec couffins remplis de provisions, matériel de plage, jouets et enfants de tout âge. Mais ni lui, ni Narjess, 16 ans, ne savent que le train, qu’ils prennent pour une journée de plaisir loin de la chaleur de Tunis, est plus que centenaire.

Le premier train a été inauguré par son Altesse Mohamed Sadok Bey le 31 août 1872. La dynastie de l’époque affaiblie se payait ainsi « un caprice » sous la pression des puissances coloniales qui se disputaient la Tunisie quelques années avant l’instauration du Protectorat de la France (1881-1956). Français, Italiens,Anglais… étaient sur les rangs pour sa construction et ce sont les Anglais qui l’emportèrent.
C’est le TGM qui fut à l’origine de l’extension de Tunis vers le nord, créant ainsi ce qu’est devenue ensuite, en front de mer, la banlieue la plus prisée et la plus pittoresque.
Immortalisé par « Un été à la Goulette » du cinéaste Férid Boughdir, figurant dans tous les guides, le TGM – qui musarde sur près de vingt kms – apparaît comme une figure incontournable de la littérature judéo-francophone et les récits de voyages d’illustres écrivains de la fin du 19e et 20e siècle.

Du « train blanc » de l’époque, le service commercial de la société Métro Léger de Tunis, qui gère la ligne actuellement, ne conserve plus qu’un spécimen des voitures originales promis à un musée en gestation.
Auto oblige, le TGM a perdu un peu de ses clients (17 millions en 2003, 19,7 millions en 1998) mais son image reste liée à la recherche du plaisir, du rêve et du dépaysement.

On peut encore prendre le TGM en été pour aller à la plage, aux concerts nocturnes à l’amphithéâtre de Carthage, dîner à la Goulette, déguster une glace à La Marsa, fumer un narguilé sur les terrasses de cafés du pittoresque Sidi-Bou-said, offrant la vue la plus saisissante de la baie de Tunis.
Comme autrefois, quand les familles juives, italiennes ou musulmanes aisées fuyaient la canicule de la ville pour s’installer l’été à La Goulette…

En souvenir du charme d’antan, certains reviennent de loin pour le train de leur enfance ou de leurs parents : « Ils montent juste pour humer l’odeur ou simplement rêvasser devant les bateaux en rade du port de La Goulette », raconte Mondher, contrôleur du train.

Pour Imed, 34 ans, chef de service de la ligne, « le mythe du TGM n’existe plus que dans les livres. Avec l’urbanisation et la voiture, ceux qui le prennent sont démunis et n’ont aucune idée de son histoire centenaire ».
D’après Aâm El Mouldi (site tounes)
Entre Tunis, La Goulette et La Marsa, circule Le toujours fameux « TGM » (Tunis-Goulette-Marsa). Ce train permettant aux Tunisois de fuir la canicule, pour aller sur les plages de la banlieue nord, fut le premier moyen de transport collectif à voir le jour dans une cité africaine, il y a 133 ans.

Mausolée de Brigitte SMADJA

Sylvain et sa sœur cadette Magda sont nés en Tunisie avant de suivre leurs parents venus s’installer en France.
Aujourd’hui, Magda, dont les seuls souvenirs d’enfance sont les récits passionnés de son frère, est journaliste à Paris. Sylvain, nostalgique et désabusé, successivement “ peintre, receleur de visions, administrateur de biens et trompettiste ”, vit de transactions douteuses. À la suite d’une curieuse rencontre avec un certain Mabrouk, tunisien bon vivant, il entreprend de racheter le Casino de la Goulette, l’hôtel de son enfance, à Tunis. Mais, parti le cœur plein d’espoirs et de doux rêves mêlés de souvenirs fragmentés, Sylvain va vivre un véritable cauchemar. Magda, alertée de la détresse de son frère, tente de lui venir en aide. Commence alors une aventure étrange entre traques pittoresques à travers la ville, manipulations mafieuses et quête des origines. Dans ce troisième roman, Brigitte Smadja poursuit son étude du danger du retour au passé et de l’infidélité de la mémoire chez deux êtres déracinés dont le seul repère reste leur amour, cette fraternité à toute épreuve qui fait que les êtres se sentent et se savent, loin de parents incapables et traîtres. Ce roman est une sublime fresque, assurée par un narrateur masculin, qui traverse avec émotion des odeurs et des décors pénétrants et croise des personnages touchants d’humanité comme Hfayet, le gardien fou du casino.

Editions Actes Sud (2003)